Algérie

Dialogue et consensus social


Dialogue et consensus social
Face à l'appel de détresse de la communauté mozabite qui accuse ouvertement les Chaâmbis d'être à l'origine des tensions avec la complicité de certains lobbies, le gouvernement a répondu, hier, par l'intermédiaire du ministre d'état, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, que "des mesures sécuritaires et autres dispositions seront mises en ?uvre de façon progressive par les autorités exécutives de la wilaya de Ghardaïa, à leur tête le wali, afin que la ville retrouve la sécurité et la quiétude qu'elle a toujours connues".Peut-on alors considérer que le problème est définitivement clos et que la vie va reprendre bientôt son cours normal dans la vallée du M'zab sans qu'il y ait encore des affrontements et mort d'homme ' Difficile de le croire, du moins dans l'état actuel des choses, où l'on a l'impression qu'un dialogue de sourds s'est durablement installé dans cette région d'Algérie où même les engagements de l'Exécutif peinent à se concrétiser lorsqu'ils ne sont pas rejetés par les parties en conflit.Il faudrait alors bien admettre qu'il existe un véritable problème à Ghardaïa.Il y a d'abord celui de la cohabitation qui semble peser lourdement aujourd'hui dans la vie de tous les habitants de cette ville.Les autorités doivent remédier à cette situation en imposant l'application des lois de la République à tous et en rappelant que l'Algérie est une et indivisible et que les Algériens ont le droit de vivre partout là où ils le souhaitent sur le territoire national avec ce principe intangible du respect de l'autre. C'est ce rappel des principes fondateurs d'un Etat qui est non seulement nécessaire aujourd'hui mais fondamental pour la construction de l'Algérie de demain.Ensuite, il serait, sans doute, utile de s'interroger sur ceux qui tirent les ficelles et qui ne souhaiteraient pas que les tensions disparaissent dans la vallée du M'zab. Si les Mozabites ont évoqué des "manipulations", sans les nommer, c'est qu'il existerait, forcément, des parties qui exploitent l'instabilité dans cette région à des fins obscures.Les barons de la drogue et de la contrebande sont les premiers, en tout cas, à en tirer profit. En attendant, les habitants de Ghardaïa souffrent. Les initiatives prises par le gouvernement gagneraient à être explicitées à travers la mise en place d'un véritable dialogue entre les parties en conflit, afin de dépasser les vieux clivages et construire un nouveau consensus social dans cette ville millénaire d'Algérie.NomAdresse email




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)