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Dialogue entre le luth et le piano Concert du groupe «Hijaz» à Alger



Dialogue entre le luth et le piano Concert du groupe «Hijaz» à Alger
Les rythmes traditionnels et l'inspiration ont permis une toile sonore à des instruments de soutenir les dialogues.
Un spectacle musical alliant la fluidité du jazz à l'authenticité du luth arabe a été animé jeudi à Alger par le quintet jazz «Hijaz», représentant du dialogue musical entre Orient et Occident. Organisé à la salle Ibn Khaldoun par l'établissement Arts et culture, ce spectacle a aussi connu la participation de la voix poignante de la chanteuse tunisienne Abir Nasraoui, devant un public peu nombreux mais connaisseur. Formé en 2004, Hijaz est né de la collaboration entre le luthiste tunisien Adhoum Moufadhel et le pianiste gréco-belge Niko Deman, les compositeurs du groupe, qui réussiront à s'exprimer de façon homogène et fluide dénuée des juxtapositions musicales propres aux expériences de fusion musicale.
Sur scène, la musique de «Hijaz» est un dialogue entre luth et piano qui expriment, avec des sonorités différentes, les mêmes influences et sources d'inspiration qui vont de la musique arabe ou maghrébine à la musique classique en passant par des genres étrangers à ces instruments comme le flamenco ou le rock. Cette diversité musicale n'est possible que par l'apport d'une section rythmique étoffée et imaginative, composée de la fluidité maghrébine du percussionniste marocain Azzedine Jazouli, de la créativité du batteur belge Aerts Chryster et de l'imposante présence sonore du contrebassiste portugais Rui Salgado qui permettent au luth et au piano de tisser leur toile sonore sur une base rythmique des plus originales.
Chaque composition est une création pour piano et luth qui expriment à chaque fois les influences musicales de chaque membre du groupe sans pour autant réduire les musiciens à un rôle précis, mais en les mettant au devant de la scène comme le veut l'essence du jazz qui inverse souvent les fonctions des instruments. De sa voix suave et cristalline, Abir Nasraoui, considérée comme la relève de la chanson contemporaine tunisienne, est venue envelopper les compositions de Niko Deman et Adhoum Moufadhel de textes et de poèmes de son répertoire. Pour certains mouvements, la voix d'Abir était utilisée comme instrument musical pour servir la composition. A la fin du spectacle, Abir Nasraoui a tenu à rendre hommage à un monument de la chanson algérienne qui a bercé son enfance à Tunis, Rabah Deriassa, en présentant Nedjma koutbya» (Etoile polaire) avec un soutien instrumental tonique et contemporain qui a rafraîchi ce succès.
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