Algérie

Deux films se distinguent




Publié le 28.04.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
R.C

1. Les bâtisseurs de l'Alhambra (Espagne) :
Le poème-palais

Dans la section documentaires, les organisateurs ont fait le bon choix avec la programmation d'un long métrage qui a beaucoup fait parler de lui. Projeté la veille de l'ouverture, le long métrage Les Bâtisseurs de l'Alhambra a laissé bonne impression. C'est un film historique qui évoque la beauté unique d'un des plus anciens et des plus marquants bâtiments historiques d'Espagne. Il a été réalisé par Isabel Fernández. Elle revient sur le parcours d'un chroniqueur oublié, Ibn Al-Khatib (joué par l'acteur arabe Amr Waked) dans une production de 112 minutes, pour évoquer un chef d'oeuvre de l'architecture islamique, un «poème-palais», selon les termes de Fernandez qui a déclaré :
«Notre objectif est de projeter l'histoire humaine derrière cet emblème architectural, à travers l'histoire perdue d'Ibn al-Khatib», tout en expliquant la difficulté de narrer le long-métrage à travers un personnage peu connu.

2. L'île du pardon, The Island of Forgiveness (Tunisie)
Djerba et les démons du passé

Andrea Licari est un Tunisien d’origine italienne âgé de 60 ans. Il fait partie de cette générations d'Italiens, souvent originaires de Sicile, qui ont longtemps vécu en Tunisie dans une parfaite cordialité avec les autochtones. Devenu auteur connu et professeur d’université, il est considéré comme un penseur important en Italie. Le film retrace un moment difficile de la vie d'Andrea Licari. Pressions, problèmes de santé l'accablent et le poussent à se rendre sur son île natale, Djerba. Il s'y rend aussi pour honorer un souhait de sa mère : éparpiller ses cendres dans l'île. C'est l'occasion, pour lui, de se retremper dans les souvenirs d'une Tunisie où le vivre-ensemble n'était pas un vain mot.
Les démons du passé l'assaillent à travers des souvenirs qui rejaillissent de chaque pierre, de chaque vague écrasée sur la plage dominée par les palmiers courbés qui ressemblent à des fantômes du passé. Trouvera-t-il enfin cette paix qu'il est venu chercher en fouillant dans son passé ?
Le film a été réalisé par un génie du cinéma tunisien, Ridha Béhi, qui compte à son actif plusieurs fictions de qualité. Ce film montre la grande lucidité de Béhi et son profond amour du cinéma où il met l'accent sur l'une des plus nobles valeurs de nos peuples : le pardon.
R. C.

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