Algérie

Des zones d'ombre à éclaircir 'uvres sociales de l'éducation



Des zones d'ombre à éclaircir                                    'uvres sociales de l'éducation
Bien que la décentralisation de leur gestion soit consacrée par la tutelle, leur monopole n'étant plus désormais du seul ressort de l'UGTA, les 'uvres sociales de l'éducation continuent de susciter moult réactions de la part des syndicats autonomes qui affichent parfois des désaccords patents quant au mode de gestion.
Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) qui refuse de participer à la gestion des 'uvres sociales via les commissions au niveau des établissements a, dans un long communiqué parvenu à notre rédaction, affirmé que ces fonds ne proviennent pas des retenues sur les salaires des employés, mais du budget alloué au ministère, d'où son refus catégorique, allusion au Conseil des lycées d'Algérie (CLA) qui en a fait la proposition, du 13e mois de salaire.
Le Cnapest explique que sur les 3% que représentent ces fonds, 0.5% vont au FNPOS et 0.5% au fonds de la caisse de retraites. Le bénéfice des travailleurs de 2% qui vont aux 'uvres sociales doit selon le syndicat se faire «sur la base du principe de la justice et non de l'égalité», conformément au décret exécutif 82/303.
Affichant son scepticisme à propos de la gestion des fonds des 'uvres sociales par le biais de commissions (locales, de wilaya et nationale), le Cnapest dit travailler «pour éloigner la gestion des mêmes fonds de l'hégémonie des syndicats» et par là même instaurer des règles de gestion transparentes et justes». Le Cnapest estime dans ce contexte que «tous les travailleurs sans distinction entre enseignants et autres fonctionnaires ont droit de poser leur candidature pour être membres des commissions».
Pour les professeurs affiliés au syndicat, ils doivent selon le Cnapest «démissionner» pour assumer seuls leur responsabilité sans porter atteinte au syndicat pour les erreurs qu'ils pourraient commettre. L'Union nationale des professionnels de l'enseignement et de la formation (Unpef) associée dans plusieurs actions avec le Cnapest, abonde dans le même sens.
«Il faut absolument que la gestion des 'uvres sociales soit éloignée de l'hégémonie des syndicats et de l'administration», note ce syndicat dans un communiqué dont nous détenons une copie, récusant l'idée «de certains syndicats qui préfèrent le système nominatif au sein des commissions».
Consacrer le principe de la gestion transparente des fonds
Pour l'Unpef, l'élection des membres des commissions doit consacrer le principe de la transparence, d'où la note adressée à ses cadres syndicaux de ne pas se porter candidats. Tout en se félicitant de la décision de la tutelle de confier la gestion aux commissions «qui seront élues par des assemblées générales des établissements»,
le syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) de Meziane Meriane, «fidèle à ses points de vue», appelle à la sauvegarde du caractère social de ses fonds, à installer des commissions indépendantes des syndicats et au droit de regard sur les fonds à travers le contrôle de la gestion qui doit être transparente».
Il estime que même si cette décision permet aux fonctionnaires de gérer leur argent loin de tout paternalisme syndical, «la tergiversation de notre tutelle n'est pas terminée. Elle délaisse la première proposition et suggère un référendum dans chaque établissement pour décider soit d'une centralisation par une commission nationale et des commissions de wilayas ou bien de la décentralisation par une gestion dans chaque établissements.
La tutelle revient selon le Snapest «à la méthode de gestion identique à celle faite par la FNTE (U G T A)». Le bureau du Snapest condamne «avec vigueur ces volte-face inutiles». Au lieu de se précipiter, estime-t-il, tout en appelant les fonctionnaires à la vigilance, «un état des lieux doit se faire pour corriger toutes les tares de la gestion antérieure».
Un bilan détaillé doit être présenté par les anciens gestionnaires, revendique le syndicat, qui estime que «des leçons doivent êtres tirées pour éviter un retour à la mauvaise case de départ». Ainsi, en attendant l'élection des commissions, rien n'est encore clair quant à ce dossier «très sensible».
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