Algérie

Des unités industrielles pointées du doigt : Un barrage flottant anti-pollution au port d'Oran


Des unités industrielles situées sur le tissu urbain de la commune d'Oran et le réseau d'assainissement de la SEOR, ont été mis à l'index, hier, par des responsables de l'Entreprise portuaire d'Oran (EPO) comme étant parmi les principaux polluants du port d'Oran, à cause des rejets qu'ils déversent régulièrement soit directement dans le bassin du port, soit dans ses environs immédiats. Des analyses d'eau effectuées, notamment au niveau du port de pêche, ont révélé un taux de pollution «très élevé» avec une présence inquiétante de «métaux lourds», affirment les mêmes sources. Les pollueurs incriminés, des unités industrielles activant dans le domaine du textile, implantées, notamment dans le quartier dit «la Calère» à Sidi El-Houari. Ces déchets sont déversés principalement dans les lieux-dits «Fort Lamoune» et «Cueva d'El Agua».

Les responsables portuaires disent avoir officiellement saisi la direction de l'Assainissement de la wilaya d'Oran, actuellement SEOR après sa restructuration, pour mettre fin à ses rejets industriels et même domestiques qui polluent l'eau du port. Un appel a été lancé également aux autorités locales, particulièrement celles de la commune d'Oran, pour envisager la délocalisation de ces unités industrielles.

Les responsables portuaires s'exprimaient à l'occasion d'une conférence de présentation, suivie d'essais dans le bassin du port du barrage flottant anti-pollution nouvellement acquis par l'Entreprise. Il s'agit d'un équipement de type «Sentinel» qui fait partie d'un lot comprenant également une écrémeuse dotée d'une pompe, plus une quantité de produit dispersant pour faciliter la dissolution et la soustraction des nappes d'hydrocarbure en cas de déversement.

Selon les responsables de la capitainerie, le barrage isolateur a été acquis auprès de International Marine Services, une société de droit algérien, pour un montant de près de 6 millions de dinars, à la suite d'un appel d'offres, lancé en janvier 2006. Dans leur intervention, les responsables portuaires ont rappelé tout le volet législatif relatif à la prévention de pollution. Une quinzaine de textes de loi algériens, en plus des conventions et autres traités internationaux que l'Algérie a ratifiés, font d'elle un des pays les plus engagés dans cette lutte, affirment les différents intervenants.

Le directeur général de l'EPO a, pour sa part, mis l'accent sur la nécessité, pour le port, de se doter progressivement de moyens lui permettant d'assurer la lutte et la prévention anti-pollution.




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