Algérie

Des produits périmés sur le marché durant le Ramadhan La Fédération des consommateurs appelle à la vigilance


La Fédération nationale des consommateurs (FNC) a appelé les consommateurs algériens à rester vigilants et à éviter de tomber dans «le piège des commerçants qui écoulent des produits périmés, en les proposant à bas prix».
A la veille du mois du Ramadhan, la Fédération des consommateurs, créée le 29 novembre 2011, veut sensibiliser et alerter les consommateurs sur «les arnaques des commerçants sans scrupules, à la recherche du gain facile». Dans une conférence de presse organisée hier, les membres de l'association affirment que la plupart des marchands font des promotions alléchantes sur certains aliments dont la date de validité a expirée. Le président de la fédération, Hariz Zaki a fait noter que la plupart des algériens sont attirés par les prix accessibles de certains produits.
Cela, a-t-il soutenu «peut les exposer au danger de l'intoxication». «De longues files d'attentes sont remarquées, à chaque fois qu'il y a des réductions des prix sur certains produits généralement inabordables, même ceux périssables», regrette le même intervenant, ajoutant que «les consommateurs
ne savent pas que les vendeurs opèrent cette démarche, uniquement sur les produits, dont la date de péremption est limitée à quelques jours. Selon lui «si nous prenons un échantillon de ce type d'aliments pour une analyse dans les laboratoires privés, nous trouverons que ces derniers sont impropres à la consommation car ils ne sont pas soumis aux normes sanitaires requises relatives à la condition du stockage et les zones de présentation».
Evoquant le sujet de la viande, particulièrement rouge, le président de l'association a affirmé que «40% de cette viande ne provient pas des abattoirs légaux et n'est pas également soumises à un contrôle vétérinaire»
En ce qui concerne les prix de ces aliments, le porte-parole a estimé qu'ils ne sont pas soumis à l'autorité de régulation du Ministère du Commerce, ni à la loi de l'offre et la demande, mais au contraire, ils sont déterminés par «un marché imaginaire», dicté par l'autorité de la spéculation et à la politique imposée par les barrons des marchés de l'informel.
En outre, Hariz Zaki a fait savoir que la campagne de boycott de la viande lancée en direction des consommateurs algériens a enregistré 30% de suivi, mais toutefois, sans avoir réussi à engendrer une baisse sur les prix des viandes (rouges et blanches). Il y a lieu de noter dans ce contexte que la fédération en collaboration avec l'association Nass El Kheir, a appellé les consommateurs algériens à boycotter l'achat de toutes sortes de viandes pour la période s'étalant du 10 au 16 juillet.
Cette initiative, qui intervenait à quelques jours du mois de ramadhan, avait pour objectif de contribuer à baisser le prix des viandes. Selon les déclarations de M.Hariz': «Il est impératif d'atteindre un taux de baisse de 20 à 25% sur le prix de la viande qui est sujette à une augmentation non justifiée». Cette démarche aurait pu avoir des retombées positives si tous les algériens avaient répondu à l'appel, note les observateurs économiques.
Le même intervenant accuse, entre autre, l'Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications d'avoir contribué à l'échec de cette campagne d'envergure et la première du genre en Algérie, puisque cette institution a refusé aux opérateurs de téléphonie mobile la licence nécessaire afin de promouvoir la campagne en envoyant des messages (SMS) aux abonnés.
Pour clore son intervention, le conférencier a appelé les consommateurs à rationaliser la consommation des produits alimentaires et éviter le gaspillage, qui atteint les piques durant ce mois sacré. L'Union générale des commerçants et artisans algériens avancent des chiffres effarants dans ce domaine. Rien que pour le pain, 50 millions de baguettes sont gaspillées, sur les 1 200 millions de baguettes produites.
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