Algérie - A la une


Dans un contexte où il est devenu apparent que la classe politique supérieure n'a jamais été unie, contrairement au slogan qui n'en était qu'un durant toute la période du parti unique, à savoir celui qui décrivait une situation erronée, " unité de pensée, unité d'action ", comment pouvoir rétablir la cohésion d'" en bas " quand c'est d'abord celle d' " en haut " qui va mal ' Dans ces conditions de dispersion aussi bien en haut qu'en bas, ni l'Alliance ne peut être consistante, ni l'opposition ne peut l'être également. Tous les acteurs encartés, à tous les niveaux, à la direction des partis ou comme simplement militants, sont fictifs par rapport à ce qui s'entreprend et se réalise, par rapport à toutes les polémiques actuelles menées par ceux desquels avait dépendu le sort du pays. Ceux qui " se rentrent dedans " maintenant, et ceux qui probablement ne devraient pas tarder de se joindre à la partie, car cités par les protagonistes, vont peut-être faire entrer en conjonction à la fois leur désir de procéder à des règlements de compte tardifs, (tard, mais pas trop tard) et de satisfaire leur besoin de libérer leur conscience, car ils doivent sûrement avoir des raisons. Parce qu'ils ont été en même temps des officiers supérieurs, très supérieurs de l'armée, dans ses deux versions successives, armée de libération et armée nationale, et en même temps des dirigeants du FLN, celui actuel tentant à chaque fois de valider la thèse selon laquelle, il n'y a pas eu trois FLN, à savoir celui de la guerre, celui de l'indépendance, et celui du multipartisme, mais un seul, la réponse de ce dernier devrait être attendue pour clarifier les " choses ", ou alors il devrait se taire à jamais. Ou le FLN a été un acteur, il devrait s'en expliquer, ou il n'a été qu'une couverture, il devrait en tirer les leçons et s'y conformer. Cependant, bien qu'elles apparaissent répondre plutôt à des soucis liés à des déculpabilisations, de part et d'autre, car qui estimerait n'avoir jamais commis des erreurs, notamment dans un système où ce n'était pas la démocratie qui légitimait les présidents, et idem pour tous les dirigeants politiques, les interventions assimilées à des explications tardives, assorties de règlements de compte également tardifs, sont des contributions à l'écriture de l'histoire. Les historiens procèderont à des recoupements car ils ne prennent pas pour argent comptant tout ce qui se dit et d'ailleurs cela ne fait pas partie de leur tradition de tout prendre à la lettre. A voir comment la presse écrite a accordé une large, une très large couverture aux déclarations des anciennes hautes personnalités militaires et politiques, alors que les partis politiques sont passés en zone secondaire, les craintes d'une réémergence de la même situation que celle connue durant le début de la décennie 90 dans le cas d'une réouverture totale du champ politique, sont-elles encore fondées' Les partis existants, en tout cas, du fait du manque d'opportunité de " vendre " leurs idées ou de construire des liens de confiance avec les populations, glissent irréversiblement vers la zone de leur oubli, de leur effacement des mémoires.


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