Algérie

Des parlementaires du RCD animent un débat à Oran



« Un mandat national autorise une intervention partout » C?est avant tout pour expliquer le rôle du parlementaire que deux élus du RCD, un député et un sénateur, ont animé jeudi une rencontre à la salle El Feth, à Oran. Oran : De notre bureau Saheb Hakim et Rachid Arabi considèrent que le mandat de l?élu des deux chambres, APN et Conseil de la nation, est national et c?est en ce sens qu?elles ont la prérogative d?intervenir pour porter la voix des citoyens de n?importe quelle région du pays. Evoquant les événements de Chlef, ils expliqueront : « M. Yakoubi, représentant des sinistrés du séisme de 1980, après avoir été poursuivi en justice par le wali, donc avant les incidents qui ont eu lieu à Chlef, est allé frapper à toutes les portes et peu de personnes, comme le groupe parlementaire du RCD, l?ont écouté et n?ont été attentifs au problème qu?il a posé dans le cadre de la loi de finances 2007, prévoyant des indemnisations pour cette catégorie. » A ce sujet, M. Saheb a par ailleurs exprimé son étonnement au sujet d?une réaction du responsable de l?exécutif de la wilaya de Chlef qui lui aurait déclaré : « En quoi cela vous regarde ? » « Nous n?avons, estiment-ils, de compte à rendre qu?aux citoyens qui nous ont élus et donc à aucune oligarchie, ni clan du pouvoir, ni? ??général??. » Selon eux, alors que la crise est considérée d?ordre politique, liée à la légitimité de la représentation citoyenne aux assemblées élus, « le RCD a été l?un des rares à demander qu?avant de voter la loi de finances de l?exercice qui vient, le gouvernement doit donner son bilan et justifier les dépenses engagées lors de l?exercice précédent ». Les deux élus du parti de Saïd Sadi considèrent par ailleurs que la gestation autour du troisième mandat est anticonstitutionnelle, que c?est une fuite en avant face aux vrais problèmes dans lesquels se débat la société et que cela relève de l?irresponsabilité politique. Avec la généralisation de la pauvreté, la dislocation de la classe moyenne, ce sont les fléaux comme le népotisme, le régionalisme et la corruption qui sont mis en avant pour expliquer l?« effondrement de l?éthique » qui devait normalement caractériser la culture de l?Etat et l?exercice du pouvoir. « C?est dans des situations pareilles caractérisées par le manque de démocratie que le rôle de l?élu est important », pensent-ils en annonçant leur volonté de faire le tour du pays pour écouter les citoyens comme ils ont écouté les syndicats autonomes qu?ils disent soutenir dans leurs revendications, mais aussi l?association de protection du parc d?El Kala qui a souhaité dévier le tracé de l?autoroute Est-Ouest afin d?épargner la destruction d?une partie de sa flore. Dans le débat qui s?en est suivi, des citoyens ont exprimé leurs préoccupations qui touchent à l?emploi, la déperdition des cadres et des compétences nationales, la nature des investissements consentis en Algérie, les déclarations du chef du parti aux Etats-Unis, etc. Les deux élus se sont exprimés en faveur d?une révision du statut de l?élu allant dans le sens de lui donner « non pas plus d?argent, mais plus de moyens pour un meilleur exercice de sa fonction (ils sont d?ailleurs contre le cumul de fonctions) en lui permettant à titre d?exemple de s?entourer d?une équipe d?experts pour mieux légiférer ». « L?idée est que, selon eux, de tous les projets de lois proposés pour approbation aucun n?émane de l?APN, alors que les députés ont cette prérogative de proposer des lois. »
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