Algérie

Des malades s'en prennent au directeur de l'EHS Daksi


Hier, la clinique rénale de la cité Daksi Abdesselem de Constantine, a connu des évènements déplorables, qui ont mis aux prises une soixantaine de malades sous hémodialyse et le directeur de l'établissement. Tout a commencé vers 10h quand les malades et les membres de leur association se sont dirigés vers le bureau du directeur de l'établissement, M. Bentouati Amar, pour le chasser en le jetant de force dans la rue. Ensuite, ils ont fermé la voie au niveau du rond-point conduisant au quartier de Sidi Mabrouk supérieur, tout en lançant des slogans demandant le départ du directeur, et en élevant de vigoureuses protestations contre la situation qui leur est faite, selon eux, par la direction de l'établissement.
Selon le vice-président de l'association des insuffisants rénaux, M. Bout Hocine, que nous avons contactés hier sur place, aux environs de midi trente, les reproches faits au directeur de l'EHS Daksi sont assez graves, pour justifier la colère des malades. «Le mois passé, a-t-il commencé, à cause de négligences au service de l'hémodialyse, 6 malades sont décédés» Et selon lui, «un malade soumis à des séances d'hémodialyse fait normalement quatre heures en trois semaines et les malades de Daksi ne font que deux heures en deux semaines». Aussi, a-t-il poursuivi, «la structure de suivi a été supprimée, et une bibliothèque a été construite à la place. Nous souffrons et nous manquons de tout : du simple médicament aux consommables, comme l'alcool chirurgical, les compresses stérilisées. Nous n'avons même pas un tensiomètre, pas d'appareillage et de bilans, etc, Et pendant ce temps, l'administration ne s'occupe que du goudronnage de l'intérieur de la clinique. Où est le budget alloué par l'Etat aux malades ' On ne voit rien. Nous demandons une inspection de la wilaya ou du ministère de la santé pour juger de la situation».
Contacté à son tour, M. Bentouati Amar, directeur de la clinique rénale de Daksi, nous déclara d'emblée qu'il a échappé à un véritable lynchage et qu'il s'est réfugié au siège de la sûreté. «Je ne dois mon salut que grâce aux agents de la sûreté qui sont intervenus à temps, pour m'extraire de mon bureau où je fus bousculé et battu. C'est un médecin néphrologue, qui a monté les malades contre moi», a-t-il ajouté. Concernant les allégations avancées par les malades protestataires, le directeur, qui, selon toute évidence, ne se trouvait pas dans de bonnes dispositions psychologiques pour les commenter, s'est contenté d'avancer qu'ils sont manipulés par le médecin en question.
Aux environs de 14 heures 30, le calme est revenu au niveau de la structure de santé.
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