Algérie

Des «écartés» crient au scandale



Des «écartés» crient au scandale
Plus d'une semaine après la distribution de 180 logements sociaux publics, le calme est revenu dans la localité de Bordj Emir Abdelkader, dépendant administrativement de la commune de Aïn Romana, dans la wilaya de Blida, après les débordements enregistrés lors de l'opération de relogement.Celle-ci s'inscrit dans le cadre du programme de Résorption de l'habitat précaire, qui fait suite à celle effectuée l'année dernière (60 logements). Même si elle a été accueillie avec un grand soulagement par les bénéficiaires, il n'en demeure pas moins qu'elle a fait de nombreux déçus.D'ailleurs, un mouvement de contestation s'est déclenché sitôt la liste des bénéficiaires connue. Il a fallu l'intervention de la gendarmerie pour maîtriser la situation, même si des débordements ont été signalés. Le P/APC a été pris à partie par de nombreux citoyens en colère, car écartés de l'opération de relogement.La situation est restée assez tendue les deux premiers jours après l'occupation par les nouveaux locataires de leur logement, puisque plus d'une cinquantaine de familles ont installé des tentes juste à côté d'un autre projet de construction de logements LSP avant d'être délocalisées par les forces de l'ordre. Plusieurs familles habitant dans des baraques depuis de nombreuses années et dans des conditions inhumaines avaient placé de gros espoirs dans cette distribution de logements avant de voir leur rêve brisé. «J'étais sur la liste des bénéficiaires de logements avant d'être écarté à la dernière minute», déplore Khaled L., marié et père de 4 enfants.Notre interlocuteur, très en colère et au bord des larmes, nous dira que lui et ses 7 frères dont 3 sont mariés habitent dans une vieille maison de 4 pièces. «Aucun de nous n'a bénéficié d'un logement, c'est une injustice !» regrette-t-il. Et de poursuivre : «Personnellement, je vis dans une seule pièce avec ma femme et mes enfants.» Khaled ajoute que ni lui ni ses frères n'ont bénéficié d'un quelconque programme, qu'il s'agisse de logement, de formule d'aide financière à l'habitat rural ni même d'un lot de terrain pour construire une maison avec ses frères avec leur propre moyens.Des recours ont été introduits au niveau des services concernés de la daïra de Mouzaïa mais les non-bénéficiaires déclarent ne pas croire aux promesses des responsables locaux de les reloger lors de la prochaine opération de distribution de 600 logements situés dans la daïra d'El Affroun au lieu-dit Corteau. Nous avons essayé de contacter le P/APC de Aïn Romana mais celui-ci restait injoignable.
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