Algérie

Des députés critiquent la dernière campagne Ghlamallah défend la mission du hadj



L'heure de vérité, jeudi, pour le ministre des Affaires religieuses M. Bouabdallah Ghlamallah. Intervenant à l'APN pour répondre aux questions des députés sur la dernière session du pèlerinage, le ministre a défendu le travail accompli par la mission nationale du pèlerinage et minimisé toutes les critiques formulées par les membres de l'Assemblée nationale sur les prestations de services de cette mission. Le dernier pèlerinage a été une réussite aux yeux du premier responsable du secteur et si «quelques défaillances» ont été signalées, elles ne peuvent être imputées qu'aux «comportements des pèlerins eux-mêmes», estime M. Ghlamallah, et non pas à la mauvaise organisation. Rien à dire sur le travail de la mission, estime le ministre, puisque son rendement est en nette progression et s'améliore au fil des ans. Des déclarations qui sont en contradiction avec le rapport sur la situation établi par la diplomatie algérienne en Arabie Saoudite dès la clôture de la session et aussi avec les critiques des pèlerins eux-mêmes et les représentants des médias qui ont fait le voyage aux Lieux saints de l'Islam. Beaucoup de défaillances ont été en effet relevées par ces derniers concernant le manque de prise en charge sur le plan médical, transport, hébergement et restauration. Ce qui a été dénoncé le plus est le manque de considération des membres de la mission qui n'ont pas accompli la mission qui leur a été confiée convenablement. Des hadji ont été livrés à leur sort sans aucune assistance, certains d'entre eux ont dû passer des nuits dehors à Mina ne trouvant pas où dormir, d'autres ont dû se prendre en charge eux-mêmes en l'absence des membres de la mission. C'est ainsi que les pèlerins ont présenté la situation à La Mecque et à Médine. Une fois la session achevée, plusieurs enquêtes ont été ouvertes sur la gestion du hadj et dont les résultats n'ont pas été communiqués jusqu'à présent. Mais en répondant aux questions des députés, le ministre a présenté une situation positive par des chiffres. 33.629 est le nombre des pèlerins auscultés dont 15.000 ont reçu des soins et 897 autres ont été traités dans leur propre chambre d'hôtel. A une question sur des problèmes de santé provoqués par les bousculades au moment des rituels, le ministre s'est défendu en expliquant que «le pèlerinage étant un rite difficile à accomplir, les bousculades de Mina sont inévitables aussi bien pour les Algériens que pour ceux d'autres nationalités, sauf si les infrastructures du hadj seraient étendues». Il a, cependant, démenti l'information selon laquelle un groupe de hadji est resté à Arafa jusqu'au matin de l'Aïd El-Fitr tout en soutenant, pour répondre à la question d'un député, qu'aucun hadji ne doit se trouver sur le mont Arafa le jour de l'Aïd. Concernant des problèmes de restauration que les pèlerins algériens auraient rencontrés, le ministre, cité par l'APS, a indiqué que «la restauration est un service complémentaire non prévu par l'accord conclu entre le hadj et la mission, mais constitue néanmoins une expérience nouvelle appelée à être développée à l'avenir, à condition que le pèlerin s'acquitte du prix de ses repas qu'il sollicite de manière personnelle». Quant aux désagréments qu'auraient ressentis des pèlerins durant leur séjour sous les tentes à Mina, M. Ghlamallah a souligné que «le séjour sous les tentes s'effectuant à Mina et non à Mouzdalifa, il serait erroné de dire que des pèlerins algériens ont passé leurs nuits à même la chaussée, parce que les forces de l'ordre saoudiennes seraient dans ce cas intervenues pour les évacuer». Sans donner trop de détails sur le futur directeur de l'office national du hadj, mis en place récemment, le ministre s'est contenté d'exprimer son souhait que cet organisme soit géré par un nombre suffisant de cadres et d'agents à même d'assumer leur mission dans d'excellentes conditions.
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