Des demandeurs réclament la relance des projets

Le collectif des demandeurs de logements de la commune d'El Kseur revendique la dissolution de l'assemblée populaire de leur collectivité.Les membres du collectif, créé pour faire avancer le dossier des logements dans la commune, disent se heurter au «refus», selon eux, du président de l'APC «de recevoir les représentants du collectif et autres membres des associations de la localité».A peine trois ans après l'installation du maire, d'obédience FFS, avec une majorité confortable, de nombreux citoyens estiment que le fonctionnement de la collectivité se résume en l'établissement des documents d'état civil, le ramassage, irrégulier, des ordures et le désherbage. «Il n'y a que les projets sectoriels, inscrits depuis des années, qui avancent tant bien que mal», commente un citoyen. Le visiteur, quant à lui, constate en sillonnant la ville des routes et ruelles délabrées, une circulation automobile congestionnée et l'insécurité près des trois résidences universitaires.Les citoyens demandent notamment la relance des projets de logements. Il s'agit de la reprise des travaux du projet de 50 logements OPGI, sis près du chantier de la future piscine municipale, et arrêté sous prétexte de défaut de permis de construire. Le collectif a suggéré le recours à un autre choix de terrain pour que ce projet voit le jour enfin.Un autre projet est resté suspendu, c'est celui des 202 logements LPL. Ce programme devrait être réalisé à Berchiche sur une assiette, dont une partie est «indûment» occupée par trois familles qui y sont installées dans des baraquements. Sur ce programme, 60 logements seulement ont été réalisés, précise-t-on.Le collectif demande, en outre, d'arrêter les poursuites judiciaires engagées à l'encontre des 32 acquéreurs de la cité de 152 logements avant de régulariser leur situation. Ces familles, explique le représentant du collectif, ont bénéficié de ces appartements à l'époque de l'ancien maire mais aujourd'hui, l'actuel P/APC estime qu'elles ne sont pas éligibles à en acquérir.En outre, et afin de fluidifier la circulation, «nous avons demandé la réalisation d'autres ponts entre les lotissements de Berchiche et la ville d'El Kseur. Il n'y a qu'un seul pont, et qui est dégradé, qui relie les deux parties d'El Kseur qui sont séparées par un oued».Ainsi, ces citoyens estiment que le seul moyen pour se faire entendre est le recours à la rue. «Nos demandes d'audience sont restées lettres mortes. Le maire a rompu tout dialogue.C'est ce qui nous a poussés à fermer la route. Et comme ce procédé cause beaucoup de désagréments à la population, nous sommes passés à la fermeture du siége de l'APC à plusieurs reprises et nous avons même bloqué quatre fois la tenue des délibérations, mais en vain», ajoute notre interlocuteur.