Algérie

Des associations s'inquiètent de la santé d'un détenu du "hirak"


Une coalition représentant une trentaine d'associations des droits humains s'est alarmée, lundi, de l'état de santé d'un détenu du mouvement de protestation Hirak, en grève de la faim depuis 45 jours, appelant à une "intervention d'urgence" pour le sauver.Des dizaines de membres de cette coalition d'associations se sont rassemblés devant le Parlement à Rabat pour tirer la sonnette d'alarme sur l'état de santé de Rabie Al Ablaq, un militant et journaliste citoyen âgé d'une trentaine d'années incarcéré depuis juin 2018.
Condamné à 5 ans de prison pour sa participation au mouvement du Hirak (mouvance) ayant agité en 2016-2017 la région septentrionale du Rif, il a entamé une grève de la faim, il y a 45 jours pour dénoncer ses conditions de détention et un procès "inique".
"Liberté au détenu", "Rabie est en danger", ont notamment scandé les militants en soutien à ce militant qui n'est pas à sa première grève de la faim. "M. Al Ablaq n'a déposé aucun préavis de grève de la faim et son activité quotidienne confirme que son état de santé est normal", a réagi l'administration pénitentiaire dans un communiqué.
La même source a accusé des parties externes à la prison de vouloir induire en erreur l'opinion publique pour servir des agendas qui n'ont aucun rapport avec les conditions d'incarcération de Rabie Al Ablak. La coalition réclame la libération de tous les détenus du Hirak, condamnés à des peines allant jusqu'à 20 ans de prison. Estimé à plusieurs centaines, leur nombre exact n'est pas connu.
Certains détenus ayant purgé leur peine, d'autres ayant bénéficié d'une grâce royale, il reste une soixantaine de militants en prison, selon l'association des familles de détenus du Hirak. La protestation dans la région historiquement frondeuse du Rif a été déclenchée par la mort, en octobre 2016, d'un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordures en tentant de s'opposer à la saisie de sa marchandise.

R. I./Agences


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