Algérie

Délire



L?ancien Président Ahmed Ben Bella est connu pour être un nageur en eau trouble et qui aime évoluer dans les situations confuses. Il vient de se faire remarquer en suggérant, dans une interview à Al Jazira, la réhabilitation du FIS, pourtant dissous sur décision de la Cour suprême. Que cherche-t-il en faisant une telle proposition ? Tout le monde sait que le parti de Abassi Madani a plongé le pays dans le chaos et est responsable de la mort de plusieurs dizaines milliers d?innocents. Ses militants refusent jusqu?à ce jour d?abandonner leur projet de création d?un Etat islamiste par tous les moyens, y compris par le sang. Ben Bella veut-il replonger l?Algérie dans une seconde décennie noire ? Rien d?étonnant. Nul n?ignore que cet homme a fait beaucoup de mal au pays. Il est l?un des principaux architectes de l?actuel système qui a limité de façon drastique les libertés individuelles et collectives. Dès son installation au pouvoir par l?armée des frontières en 1962, il s?est mis à neutraliser tout opposant potentiel à la dictature qu?il mettait en place. Pour cela, il a mis en résidence surveillée dans le Sahara toutes les figures emblématiques de la révolution algérienne, y compris des personnalités qui venaient à peine de quitter les geôles coloniales. Mélange de Bokassa et de Ceausescu, il avait concentré entre ses mains trop de pouvoirs au point de cumuler sept portefeuilles à la fois. S?il n?avait pas été arrêté dans son élan, l?Algérie serait devenue soit une dépendance de l?Egypte, soit dirigée par une dictature de type Saddam Hussein. M. Ben Bella a un penchant immodéré pour les systèmes totalitaires. C?est pour cela qu?il a été à Sant?Egidio où un grave complot anti-algérien a été concocté. C?est ce qui explique ses sympathies pour l?islamisme qui ne pense qu?intolérance, pendaison, prison, négation de l?autre. M. Ben Bella aurait dû se faire oublier. Les anciens du PPA-MTLD ont fait jusqu?à ce jour preuve de retenue en ne révélant pas son jeu trouble dans le démantèlement de l?OS. Il termine sa carrière de façon peu glorieuse en se mettant au service de l?homme qu?il accuse d?être responsable de sa destitution le 19 juin 1965.
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