Algérie

Dégradation de deux niveaux de la note souveraine



L'agence de notation Moody's a dégradé de deux niveaux la note souveraine de l'Italie, la faisant passer de A3 à Baa2. En réaction, le Premier ministre italien Mario Monti a estimé samedi, que l'agence américaine devrait nous récompenser au lieu de nous punir.
L'agence américaine a assorti sa décision d'une «perspective négative», relevant les «risques de contagion» venant de l'Espagne et de la Grèce, et soulignant que l'Italie risque de «connaître une hausse brutale de ses coûts de financement ou de ne plus avoir accès aux marchés financiers en raison de la confiance de plus en plus fragile des marchés». Les marchés financiers ont cependant ignoré la décision de l'agence de notation, et Rome a réussi le même jour, vendredi, à émettre pour 3,5 milliards d'euros d'obligations à trois ans à un rendement en nette baisse par rapport aux précédentes opérations d'emprunts. Monti a qualifié de «honte» la décision de l'agence, affirmant que son pays est devenu «vertueux» après le lancement de plusieurs réformes structurelles destinées à réduire son déficit et à équilibrer son budget. Le ministre italien du Développement économique, Corrado Passera, a indiqué que le jugement de Moody's est «totalement injustifié» parce qu'il ne prenait pas en compte le travail que notre pays est train de faire pour équilibrer ses comptes et réduire la dette souveraine. Par ailleurs, les associations professionnelles italiennes ont insisté sur «la vitalité» et «la solidité» de l'économie italienne pour critiquer la décision de l'agence de notation. Les deux plus grands partis politiques italiens, qui soutiennent le gouvernement, Parti de la liberté (PDL) et le Parti démocratique (gauche) ont également critiqué la décision de l'agence, relevant «les doutes» quant à la transparence de cette décision, et appelant à la constitution d'une commission d'enquête parlementaire sur cette question. Ils ont cependant, exhorté le gouvernement italien à réduire le stock de la dette souveraine qui s'élève à plus de 120% du produit intérieur brut (PIB).



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