Algérie

Déchets spéciaux 1 800 000 tonnes stockées




Chiffre - «Nous produisons annuellement 345 000 tonnes de déchets spéciaux», a déclaré jeudi matin, Chérif Rahmani, ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire.
«Nous avons établi un plan national de gestion des déchets spéciaux, on les appelle ainsi car ils sont dangereux et souvent cancérigènes. La quantité qui a été évaluée sur des points chauds que nous connaissons avec précision aujourd'hui, est estimée à 1 800 000 tonnes. Pour les cyanures, 13 entreprises les produisent car elles utilisent dans leur production des métaux. Elles sont réparties sur dix wilayas», a précisé M. Rahmani.
Le ministre intervenait sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale depuis Constantine où il devait procéder au lancement de l'opération d'élimination de cyanure. Il a visité deux unités industrielles à savoir l'usine de moteurs de Constantine et l'usine de pelles et grues. «Cette opération sera élargie aux autres wilayas. Dans une dizaine de jours nous allons élargir cela à des wilayas du centre et des wilayas de l'est», a-t-il souligné. Cherif Rahmani a expliqué les différentes étapes du déroulement de cette opération d'élimination du cyanure.
«La première action est la mise à niveau des entreprises, maintenant nous interdisons aux entreprises d'utiliser totalement le cyanure. Nous avons mis en place une réglementation qui permet le confinement de ces déchets spéciaux et de responsabiliser ceux qui les produisent et les stockent. Nous allons les étiqueter pour avoir une traçabilité. Pour le conditionnement, à partir de ce matin, nous allons commencer à collecter ces déchets et les mettre dans des «big bag», d'énormes sachets qui sont aux normes onusiennes, et nous allons les étiqueter. La deuxième opération est la collecte : nous allons collecter la terre, la boue et tout ce qui est entaché de cyanure.
Et enfin, il y a le transport qui est très important. Il faut le transporter de manière claire, confiné et loin de toute dangerosité. Le transport est confiné dans des containers qui sont totalement fermés. Après la fin de l'opération de transport, nous procédons au traitement. Et enfin, la décontamination du lieu ou ces produits étaient stockés», a-t-il détaillé. A Constantine, a-t-il encore précisé, «nous allons récupérer neuf hectares après la fin de cette opération».
Côté législatif, M. Rahmani a insisté sur «la réglementation algérienne qui interdit l'utilisation du cyanure, car, aujourd'hui, il y a des techniques de traitement des métaux beaucoup plus écologiques. Nous demandons constamment à toutes les entreprises de recourir à des traitements moins polluants.» Il a, dans ce sens, annoncé la réalisation prochaine d'une usine de traitement et d'élimination de ces déchets spéciaux et dangereux. Cette usine, qui sera implantée dans la région des Hauts Plateaux, sera réalisée grâce à un prêt du fonds mondial de l'environnement, estimé à vingt millions de dollars. Ce prêt, «sera approuvé dans une semaine par le conseil d'administration du fonds mondial de l'environnement. Nous avons terminé l'étude de faisabilité, et nous allons, après le bénéfice de ce don, commencer la résiliation de cette unité», a-t-il dit. Pour les déchets médicaux, M. Rahmani a annoncé qu'il procédera, «dans une dizaine de jours, à l'inauguration d'un incinérateur aux normes internationales». «Il a été réalisé dans le cadre d'un don que nous avons reçu», a-t-il précisé.


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