Algérie

Débats multiples entre professionnels du 7e art




Débats multiples entre professionnels du 7e art
Un projet de loi relatif à la cinématographie a été adopté en décembre dernier. En 2011, il a donné lieu à des débats, parfois houleux, entre les différents acteurs du 7e art algérien.
Ce nouveau texte entre dans le cadre de la réhabilitation du cinéma algérien et du développement des capacités nationales dans le domaine. Composé de 35 articles, ce texte devrait alléger, entre autres, les procédures adoptées dans la production de films réalisés entrant dans le cadre des «conventions cinématographiques gouvernementales». Il vient aussi combler le vide existant dans le domaine. Parmi les articles contenus dans ce projet de loi, il y a l'article 04 bis qui prévoit l'interdiction du financement, de la production et de la commercialisation d''uvres cinématographiques qui portent atteinte aux religions, aux symboles de la Révolution, à l'ordre public, ainsi qu'à l'intégrité nationale. L'article 5 stipule que toute production de films cinématographiques sur la guerre de Libération nationale et ses symboles doit obtenir un accord préalable du gouvernement. Ce qui a déclenché l'ire des députés RCD, qui considèrent, par l'entremise d'Achouri Imaâzaten (président de la commission chargée de l'examen de ce projet de loi au sein de l'APN), que cet article «ne respecte pas la liberté d'expression et de création». L'article 20 bis stipule, lui, la prise en charge par l'Etat de l'opération de recouvrement des salles de projection cinématographique en vue de leur restauration. L'article 24 prévoit la participation de la Télévision algérienne (toutes chaînes confondues) en diffusant la production cinématographique nationale. Quant à l'article 24 bis 5, il concerne l'affectation d'un taux annuel des recettes de la publicité à la subvention de la production cinématographique nationale. Concernant la censure, le projet de loi l'étend même aux centres culturels étrangers, représentations diplomatiques accréditées en Algérie, les «obligeant» ainsi à ne projeter de films que s'ils détiennent une autorisation du ministère de la Culture, stipule l'article 19 dudit projet.


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