Algérie

De Schnittger à Gourcuff



De Schnittger à Gourcuff
Quand le technicien allemand, Peter Schnittger, avait quitté l'Algérie en 2008, il avait confié «qu'en Algérie, on n'aime pas les gens qui travaillent». Schnittger a été désigné par le MJS au niveau de la FAF au poste de responsable de la Direction technique nationale, chargé de la formation des formateurs. Schnittger qui avait sillonné plusieurs wilayas du pays, avait formé plusieurs entraineurs en Algérie, notamment les Menad, Cherif El Ouazzani, Boudjellal, Belaâradj… Il a été contraint de quitter le pays suite aux entraves auxquelles il faisait face à la FAF, laquelle était en conflit ouvert avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, dirigé à l'époque par Yahia Guidoum. Schnittger qui avait formé des générations de joueurs au Sénégal, ce qui avait permis à ce pays de se qualifier à une phase finale de la coupe du Monde (2006), n'avait pas pu en revanche poursuivre son travail en Algérie. Ce fut avec une «grande amertume» qu'il avait quitté l'Algérie où il avait entamé un travail de formation de fond, pour reprendre ses propos. Aujourd'hui encore, l'ancien sélectionneur national Christian Gourcuff tient presque le même langage que Schnittger. Il a avoué dans ses déclarations à la presse française qu'il a été empêché de mener l'une des missions pour laquelle il a été recrutée, à savoir s'occuper de la formation et du développement du football nationale et ce, en plus de la sélection nationale A. Gourcuff avait commencé à superviser les sélections des jeunes catégories et à organiser des réunions avec les entraineurs et techniciens des clubs de Ligue 1. Faisant montre d'une honnêteté intellectuelle, Gourcuff avait signifié au président de la FAF de ne pas se contenter du travail durant les jours des stages de l'équipe nationale, lesquels interviennent à l'occasion des dates FIFA. Au même titre que Schnittger, Gourcuff voulait réellement travailler et s'impliquer au sein de la DTN. Il est vrai que le technicien français avait montré ses limites en tant que sélectionneur national, mais la fédération aurait pu profiter de son expérience dans le domaine de la formation et de l'encadrement. En définitive, il aura subi le même sort que Schnittger dont la rigueur allemande n'était pas du goût de la FAF. Cela explique en fait la situation de stagnation de la formation et du développement du football en Algérie depuis plusieurs années. Le football algérien continuera de dépendre des joueurs algériens formés par l'école française !





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