Algérie

De l'eau trouble et malodorante dans les robinets




Les réseaux d'AEP, qui attendent d'être rénovés dans un projet qui tarde à être lancé, sont également vétustes et ne permettent plus la gestion d'une ressource aussi précieuse, mais gaspillée à longueur de temps.Après Jijel, ce sont les habitants de la ville d'El-Milia qui se sont mis à se plaindre de la qualité de l'eau reçue dans les robinets. "C'est une catastrophe, ce n'est pas de l'eau, il n'y a ni goût, ni couleur, quand il décante, le liquide révèle qu'il y a de la terre qui se dépose au fond", s'indignent des citoyens de cette ville.
Il faut dire que cette situation semble avoir déjà trop duré et l'eau reçue n'a pas changé ni d'odeur ni de couleur. Pis encore, de grandes quantités partent dans des fuites qui inondent la ville de bout en bout. C'est dire que cette histoire d'eau perdure dans cette ville, qui a longtemps souffert des pénuries du précieux liquide.
Les réseaux d'AEP, qui attendent d'être rénovés dans un projet qui tarde à être lancé, sont également vétustes et ne permettent plus la gestion d'une ressource aussi précieuse, mais gaspillée à longueur de temps.
Le hic est que l'Algérienne des eaux (ADE) ne cesse de diffuser des spots de sensibilisation pour lutter contre le gaspillage de l'eau et son utilisation rationnelle. Il convient toutefois de noter que la dotation en eau distribuée a nettement augmenté grâce à l'apport du barrage de Boussiaba.
Sauf que la qualité d'eau pompée laisse à désirer et nécessite plus d'attention de la part des services concernés. Il est à souligner que cette eau est traitée dans une station de 60 000 m3 prévue pour alimenter 5 autres communes, et dont une importante quantité est pompée en direction de deux réservoirs de 17 500 m3 chacun, destinés à l'alimentation des habitants de la ville d'El-Milia.
Au centre de l'ADE d'El-Milia, on reconnaît que l'eau distribuée présente un état trouble et malodorant, "mais qu'elle ne présente aucun risque pour sa consommation", affirme une source à l'ADE, sous le couvert de l'anonymat.
"Le directeur de l'unité ADE est intervenu à ce sujet par écrit pour rassurer le citoyen que cette eau ne présente pas de risque", ajoute la même source, soulignant que "le problème s'est également posé à Jijel, il est surtout dû à la baisse du niveau des barrages, mais il y a des solutions qui ont été apportées par le recours au charbon actif pour traiter l'eau à fin d'éliminer les odeurs qu'elle dégage".
Selon toujours la même source, la couleur jaunâtre de l'eau est expliquée par la teneur élevée en la javel. "Il y a un véritable problème, car les conduites sont en amiante, il y a donc recours à la javellisation pour éliminer les risques sur la santé du consommateur", précise-t-elle.
Le comble dans cette histoire est que tout un investissement a été engagé pour le projet d'AEP du barrage de Boussiaba sans que l'on procède à la rénovation du réseau de cette ville qui demeure à son état vétuste et défectueux, ce qui influe sur la qualité de l'eau distribuée.
En dépit de la présence d'une ressource suffisante, le citoyen continue de souffrir quand il ne compte que sur l'apport des colporteurs d'eau pour sa consommation. Quel paradoxe quand l'eau de source de ces colporteurs est encore non contrôlée !

Amor Z.


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