Dar Beïda - EPETVO Unité «22»

Les travailleurs réclament leurs salaires Les innombrables promesses d’un dénouement heureux de leurs problèmes n’ayant pas été tenues, les 117 salariés de l’unité 22 de l’Entreprise publique économique de transport de voyageurs d’Oran (EPETVO) qui n’ont pas été payés depuis, assurent-ils, deux mois, en étaient hier encore à guetter le retour de leur comptable dans l’espoir de recevoir leur dû... Peine perdue puisque, au moment où nous discutions avec des travailleurs de cette entreprise, ce cadre est rentré les mains vides. Sollicité, ce dernier nous a confié que les salariés n’ont pas été payés pour les deux mois d’octobre et de novembre. Priés d’expliquer ces retards, un autre cadre, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, en a rejeté la responsabilité sur l’Université d’Es-Sénia qui tarde à payer les véhicules mis à sa disposition pour le transport des étudiants. Selon des salariés, des choses curieuses et contraires à la raison et au bon sens se passeraient au niveau de cette unité. D’une part, déclarent-ils, l’administration force de nombreux travailleurs à rester chez eux tout en continuant à être payés et de l’autre, elle ne cesse de recruter des contractuels pour les remplacer sous le fallacieux prétexte que l’EPETVO n’a pas les moyens de payer régulièrement ses employés. D’autre part, de nombreux salariés estiment que cette situation n’est pas le fait du hasard et qu’elle tend plutôt à pousser vers la porte de sortie les meilleurs travailleurs. De la sorte aussi, pensent-ils, il sera plus aisé pour ceux qui convoitent l’entreprise et son patrimoine de précipiter son naufrage et en tirer d’importants bénéfices. Selon des indiscrétions, l’Unité 22 aurait été transformée en «régiment disciplinaire». A chaque fois, assurent des travailleurs, que quelqu’un défend ses intérêts dans une autre unité, pour s’en débarrasser, l’administration le mute ici. «Pour avoir réclamé mon salaire dans une autre unité de l’EPETVO, j’ai moi-même été muté, contre mon gré, à la «22» où je suis condamné à tuer le temps puisque je n’ai rien à faire» confie l’un de ces nouveaux débarqués. Parmi les autres revendications des travailleurs, la tenue d’une assemblée générale élective pour le renouvellement du Conseil de participation dont le mandat aurait expiré depuis 8 mois. Les représentants des travailleurs étant absents, il ne nous a pas été possible de connaître leurs avis sur cette situation et sur les mesures qu’ils envisageraient de prendre pour régler ces problèmes.