Algérie

Dans toute la presse française La signature d'un «traité d'amitié simplifié» évoquée



La visite d'Etat du président français Nicolas Sarkozy en Algérie, entamée hier, continue d'alimenter la presse française qui a évoqué dans son édition de lundi, une probable signature d'un « traité d'amitié simplifié », plus modeste que « le traité d'amitié » tout court, si cher à l'ancien président Jacques Chirac. « Au final, les deux pays signeront bien à Alger, outre de juteux contrats, une sorte de « traité d'amitié simplifié », comme l'appelle l'Elysée ». Il devrait s'apparenter à une « convention de partenariat » fixant « pour dix ans le cadre de la coopération entre les deux Etats », écrit Libération. Pour le journal de droite, le Figaro, un traité d'amitié tel qu'il avait été imaginé par Jacques Chirac « n'est pas pour demain ». « Pour l'heure, Paris propose un « traité d'amitié simplifié » sur la base d'accords de coopération, pour mieux « former », « investir » et « échanger ». « Une amitié réduite à des relations commerciales », conclut le quotidien. Le Parisien relève également l'idée de « remettre sur les rails » le « traité d'amitié » à l'occasion de cette visite de trois jours, mais sous une forme « simplifiée » que le président Sarkozy veut lui accoler. « Même si Alger réclame à la France des « excuses » pour les « crimes » commis pendant la colonisation, il est exclu que le président français fasse « acte de repentance ». Il prononcera toutefois mercredi devant les étudiants de Constantine un discours dans lequel « il devrait affirmer son désir de tourner cette page douloureuse de l'histoire franco-algérienne, et dénoncer les maux du colonialisme. De quoi remettre sur les rails, ajoute le Parisien, le « traité d'amitié » dont Chirac avait rêvé en 2003 et que Sarkozy prétend faire adopter sous une forme « simplifiée ». Il semble bien que le président français affectionne le mot « simplifié » pour « reformuler » autrement les « traités » qu'il a hérités de son prédécesseur. Ainsi, après « le traité européen simplifié » qu'il a proposé au lieu et place du traité constitutionnel européen rejeté par les Français lors du référendum du 29 mai 2005, voilà qu'il remet ça avec un « traité d'amitié » franco-algérien, comme une Arlésienne, on entend beaucoup parler mais sans jamais le voir. Le mot « simplifié » veut dire aller à un « traité d'amitié » dépouillé de sa substance historique pour ne se contenter que du volet économique sur lequel s'appuie Paris dans sa relation avec Alger. « Un traité d'amitié en bonne et due forme n'est pas indispensable entre Paris et Alger », disait sur les ondes de RMC Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat chargé de la Coopération, à quelques heures du début de la visite d'Etat du président Sarkozy. Un « traité en bonne et due forme » se mesure à ses yeux, à un état d'esprit « qui ne nie pas l'Histoire » sans reconnaissance des crimes commis. « Je pense que ce qui compte aujourd'hui dans cette nouvelle relation, c'est un état d'esprit qui ne nie pas l'Histoire (...) Nous avons besoin d'eux, ils ont besoin de nous », estime le secrétaire d'Etat français chargé de la Coopération.



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