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Dans les communes d'Oran


Dans les communes d'Oran
Sortir d'Oran, où il est difficile de trouver et d'humer un air de campagne électorale hormis les huis clos des salles qu'on remplit savamment, dans les communes alentours urbanisées à la va-vite, c'est un copier-coller que l'on retrouve. Une virée à Bir El-Djir, pour y trouver les permanences des candidats en lice pour le 17 avril, renseigne déjà sur la différence existant entre ces candidats qui n'ont pas tous des pied-à-terre.Mais là encore, l'originalité est venue des staffs du Président sortant et du candidat indépendant Benflis. Si pour le premier, un "garage" a été transformé en permanence de campagne, un autre local, plaque tournante de l'organisation, se trouve implanté à deux pâtés de maisons des locaux de l'autre candidat, à savoir Benflis, comme une forme de proximité troublante. C'est une femme ancienne militante, candidate aux municipales sur les listes FLN, qui est la chargée de la campagne de Benflis à Bir El-Djir.Celle-ci expliquera : "Il y a beaucoup de jeunes qui se sont portés volontaires pour être observateurs, car ils croient en les capacités de Benflis homme d'Etat", dit-elle. Pour l'heure, cette dernière assure qu'un travail de proximité de porte-à-porte, engagé depuis la collecte des parrainages, est activement mené pour convaincre dans un premier temps les citoyens à voter, puis bien sûr, voter Benflis et son programme.Si du côté de l'ex-député RND, qui officie à Bir El-Djir pour Bouteflika, l'on parle aussi des abstentionnistes, par contre, on ne s'embarrasse pas de réagir à la formule populaire "Bayen chkoun yediha", et notre interlocuteur a son argument massue sur cette question : "El welfa khir matelfa." Il attribuera cette indifférence à l'échec, en quelque sorte, de la politique de logement, telle appliquée au niveau local.Les préoccupations sociales citoyennes sont légion, mais Bir El-Djir reste toujours aussi triste et morne, au point où les simples badauds n'ont pu nous indiquer où se trouvaient les permanences. Ailleurs, dans une autre commune à l'opposé de Bir El-Djir, ce sont les partisans de Louisa Hanoune qui ont pignon sur rue à Es-Senia. Cette commune semble avoir un faible pour la seule candidate femme de l'élection présidentielle. Cinq sections existent dans la commune. Dans le petit local de permanence, 4 militants, dont l'un élu PT à l'APC, pour qui le point d'orgue de la campagne sera le meeting d'aujourd'hui au palais des sports. "La salle des sports d'Es-Senia était trop petite. Nous allons mobiliser tous nos partisans et nos forces pour ce grand meeting. Après, nous travaillerons en ciblant les actions de sensibilisation et de proximité", nous assure-t-on.Le PT, au niveau local, selon eux, s'appuie sur une bonne popularité de Louisa Hanoune, toujours considérée comme la voix des travailleurs. Là encore, seules les affiches semblent indiquer l'existence d'une campagne électorale dans la poussière des rues et des cités éclatées.D. LNomAdresse email


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