D'où vient l'argent et pourquoi hors du pays'

Le manque d'infrastructures fait débatDes présidents de clubs crient sur tous les toits qu'ils manquent d'infrastructures et de finances durant toute la saison, mais à l'intersaison, ils choisissent l'étranger pour la préparation'On croyait que les clubs algériens n'ont pu terminer la saison dernière qu'en se plaignant, entre autres, du manque d'infrastructures et surtout d'argent. Pourtant, la préparation des clubs algériens et les «dépenses» faramineuses pour le recrutement des joueurs et les stages pour lesquels la majorité des équipes a choisi l'étranger indiquent le contraire! En effet, et c'est devenu une habitude pour les responsables des clubs algériens puisque depuis plus d'une décennie, c'est-à-dire après le désengagement des entreprises, les clubs algériens crient souvent sur tous les toits qu'ils sont démunis financièrement et qu'ils manquent cruellement d'infrastructures pour une bonne préparation. Pourtant, à l'approche de l'intersaison, les clubs de la Ligue 1 prennent le chemin de l'étranger pour achever leur cycle de préparation. Certains disent que le problème des infrastructures en Algérie qualifiées d'inexistantes ou tout simplement abandonnées fait qu'elles ne peuvent répondre aux normes et aux exigences adéquates pour une parfaite préparation, en particulier sur le physique. Il semble que les centres où se rendent les clubs présentent toutes les conditions idoines pour se prêter à l'effort et supporter la charge tant les conditions climatiques sont favorables. Ainsi et comme presque de tradition, ces dernières années, la majorité des clubs algériens ont donc choisi la Tunisie pour des stages. C'est le cas du NA Hussein Dey, du RC Arba, l'USM Bel Abbès, MC El Eulma, le CS Constantine, du MO Béjaïa, le CR Belouizdad, le MC El Eulma et l'USM El Harrach. Pour la JS Kabylie, c'est aussi une habitude et donc c'est la France. Par ailleurs, ironie du sort, les deux prochains adversaires pour la Supercoupe, le MC Alger et l'USM Alger ont choisi la Turquie comme lieu de préparation. Pour le moment, les autres sont à Alger: l'ES Sétif, l'ASO Chlef, le MC Oran et l'ASM Oran, mais cela ne les empêcherait pas, toutefois, de faire de même comme les autres en se préparant par la suite hors du pays. C'est à se demander d'où sort cet argent pour la prise en charge de tels stages. Il y a bien lieu de payer des factures (frais de voyage, restauration, visas, hébergement, assurance... etc.), auxquelles viennent se greffer les primes de signature déjà exorbitantes. Quant à cette histoire du plafonnement des salaires, mieux vaut ne pas s'y engouffrer... Il faut bien qu'il y ait un responsable» pour mettre le holà et dire stop! Des clubs qui n'arrivent même pas à assurer leurs cahiers des charges, voire même pas un stage en Algérie, se permettent le luxe d'engager des joueurs à coups de milliards avec en sus des stages à l'étranger, il faut admettre qu'il y a quelque chose qui ne va pas là-dedans. Et c'est tout simplement un cas de gestion. Or, lorsque la FAF et la Ligue avaient demandé aux clubs de leurs envoyer des représentants pour des journées d'information voire des stages pour les gestionnaires, c'est la levée de boucliers. Il faut reconnaître, donc que le problème de gestion pour les clubs de l'élite devrait être plus rigoureux et les cahiers des charges devraient être présentés conformément aux textes régissant un club professionnel. Et là, on s'empresse aussi d'annoncer, dès maintenant, qu'il suffit que la compétition démarre pour que tout le monde se plaigne sur le plan financier, lançant des appels tous azimuts pour recevoir des aides. Quant à la manne venue des sponsors, mieux vaut ne pas y toucher ou demander des chiffres aux gestionnaires des clubs algériens, car les réactions attendues verseraient majoritairement dans le sens de l'«ingérence dans les affaires internes» du club considéré....