Algérie

D’importants investissements à Tindouf mais pas de continuité



Seule une contribution consistante du fonds national pourrait sauvegarder ce qui a été concrétisé dans le domaine sportif dans cette wilaya dont les faibles rentrées ne sont pas à même de répondre aux attentes des différents secteurs.

C’est du moins ce qui ressort du constat établi par les représentants officiels du secteur de la jeunesse et des sports et les présidents des différentes ligues qui ont eu l’occasion de débattre de l’activité sportive dans son ensemble, lors d’un forum organisé par la radio régionale. Si pour les officiels « affirmer que l’activité sportive à Tindouf est en baisse continue ces dernières années, est une aberration compte tenu de ce qui existe comme infrastructures », il n’en demeure pas moins que pour le mouvement associatif, le peu de budget alloué par l’Etat risque, à terme, d’entraîner la mise à mort de cette activité. « Un secteur sensible pour la prise en charge d’une jeunesse dont nous sommes tous responsables », dira le vice P/APC chargé des affaires sociales, qui avoue à son tour que les 3% du budget de l’APC consacrés aux différentes associations sont de l’ordre de 120 millions de centimes. « Même pas l’équivalent d’une prime de signature pour un joueur de football ailleurs », lance un des intervenants. Pourtant, sur d’autres plans, Tindouf n’a rien à envier à d’autres wilayas puisqu’elle est relativement mieux lotie en infrastructures et en avance quant à l’application des directives de la tutelle. « C’est une des premières wilayas à avoir lancé, dès 2001, les écoles de formation et, chaque année, une nouvelle spécialité a été créée en fonction de la disponibilité des cadres », selon le représentant de la direction de la Jeunesse et des Sports. Pour ce responsable qui rappelle que des résultats encourageants ont été obtenus sur le plan régional et même national, la défaillance vient des clubs qui ne prennent pas la relève après les quatre années de formation qu’assurent ces écoles. Et c’est justement à ce niveau que le bât blesse, puisque les clubs ont tendance à disparaître, pour ne pas dire qu’il n’en existe plus, faute de budget. « Certes, les clubs en principe ne doivent pas compter seulement sur les subventions de l’Etat, reconnaissent les praticiens du mouvement associatif, mais il ne faut pas oublier qu’ici à Tindouf, il n’y a pas une culture sportive en mesure d’impliquer les parents et encore moins une politique de sponsoring pouvant pallier cette insuffisance ». Une insuffisance de budget pour le moins alarmante pour un secteur clé, dans la prise en charge d’une jeunesse, en majorité désoeuvrée, et sa promotion. Une insuffisance qui risque de voir l’important investissement consacré à la formation (6 à 12-14 ans) partir en fumée. Un appel du fin fond du sud-ouest a été, en quelque sorte, lancé de la maison de jeunes du quartier « Ermadines » aux plus hautes instances du pays.


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