D?Alger à Amman, l?espoir au bout du contact
D?Alger à Amman, l?espoir se veut plus solide que l?angoisse. L?ambassadeur d?Algérie en Irak, Mustapha Boutoura, diplomate installé dans la capitale jordanienne, se veut rassurant. Hier matin, il a reçu des représentants des chefs de tribus irakiennes qui se sont déplacés d?Irak. « Ils avaient deux messages : une condamnation du rapt de nos deux collègues et l?expression de leur engagement total à nous soutenir et mobiliser tous leurs relais et réseaux. Ils nous ont dit qu?ils rappelleront à tous leurs interlocuteurs les bonnes relations entre les deux pays », a précisé hier le diplomate contacté au téléphone. « Difficile de donner des détails, mais d?énormes efforts sont accomplis, 24 heures sur 24. Des contacts suivis sont maintenus avec une multitude de parties et avec toutes les couches de la société irakienne », a-t-il indiqué. Il a rappelé que les Irakiens, toutes tendances confondues, ont condamné le rapt jeudi 21 juillet de Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi. « Nous espérons une bonne issue In ch?Allah », conclut-il avec une note d?optimisme et un accent hérité des années de fonction au Moyen-Orient. A quelque 7000 km de là, à Alger, l?espoir, toujours, reste de mise. « Nous attendons que les prochaines unes de journaux soient, si Dieu le veut, consacrées à leur libération... », a lancé la fille de Ali Belaroussi, rencontrée hier au domicile familial, à la cité Armaf de Chevalley, sur les hauteurs de la capitale. La mobilisation des médias demeure, aux yeux de la famille, fort importante. En bas de l?immeuble, Moncef, 36 ans, le fils du diplomate enlevé, semble calme. Apparemment, car il fume cigarette sur cigarette malgré une voix sereine : « Notre mère est restée à Amman. On est en contact continu avec elle. On attend... On espère. Que Dieu nous réserve une bonne issue. » A Amman, l?ambassadeur a passé la journée et une bonne partie de la soirée à tenir des réunions dont il n?a pu nous préciser les détails par souci de discrétion. « On n?arrête pas... », s?est-il contenté de commenter. Une délégation d?experts algériens s?était rendue sur place à Amman, dès les premiers moments de la crise. Ali Belaroussi, 62 ans, et Azzedine Belkadi, 47 ans, sont otages depuis une semaine.
Posté Le : 27/07/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Adlène Meddi
Source : www.elwatan.com