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Cyberattaques : l'Algérie très exposée au vol de données



"Avec le centre d'excellence de Bou Ismaïl et les académies de Cisco opérationnelles dans 30 wilayas,nous pouvons couvrir les besoins des entreprises nationales en matière de lutte contre les menaces numériques", a indiqué M. Mebarki.Les participants aux Journées d'information sur la cyberattaque et les technologies innovantes qui se déroulent du15 au 17 du mois en cours au centre d'excellence des nouvelles technologies de Bou Ismaïl ont plaidé, hier, pour le renforcement des capacités humaines qualifiées et certifiées, mais aussi pour la modification de la loi n°09-04 du 5 août 2009 portant règles particulières relatives à la prévention et à la lutte contre les infractions liées aux technologies de l'information et de la communication.
Dans son allocution, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels (Mfep), Mohamed Mebarki, a indiqué que "l'Algérie subit des attaques répétitives au vu de sa situation géostratégique. Notre pays est exposé constamment aux attaques sur les données et les systèmes des réseaux". Organisée par le ministère de tutelle en partenariat avec Cisco Network Academy, cette rencontre a été une opportunité pour les professionnels du secteur et pour les pouvoirs publics de créer de nouveaux ponts pour généraliser les formations qualifiantes sur les mécanismes de lutte contre les menaces récurrentes que subit l'Algérie, notamment ses institutions et ses entreprises.
"Les types d'attaques sont en constante évolution et ne nécessitent plus une interaction humaine pour agir. Ces attaques deviennent plus difficilement détectables en raison de l'augmentation du volume de trafic web chiffré par les hackers comme un outil puissant de dissimulation d'attaques", ont expliqué les intervenants. Devant cet état de fait, le gouvernement a tracé une nouvelle stratégie nationale, notamment en signant des conventions avec la société Cisco, la création d'un centre de formation et des académies Cisco à travers tout le territoire national. Selon M. Mebarki, la cyberdéfense devra systématiquement passer par la mise à jour pédagogique, la certification des ressources humaines qualifiées et des formations de pointe et innovantes. "Les technologies sont devenues des éléments-clés avec l'émergence de l'économie numérique. En plus du gain dans la productivité, l'Algérie est appelée à passer au cap de la production de contenus pour affirmer notre indépendance dans ce domaine. Si on capitalise les expertises de nos 700 instructeurs Cisco et des 24 000 intervenants, nous réussirons le pari", a encore développé le ministre. Celui-ci a, ensuite, décliné l'action du gouvernement, arguant que toutes les démarches entreprises s'inscrivent en droite ligne avec l'objectif de développer ces métiers dans le cadre du nouveau modèle économique du pays.
"Avec le centre d'excellence de Bou Ismaïl et les académies de Cisco opérationnelles dans 30 wilayas, nous pouvons couvrir les besoins des entreprises nationales en matière de lutte contre les menaces numériques et les attaques des bases de données. Mais, encore une fois, j'insiste sur
la formation qualifiante, tout en certifiant les diplômés", a expliqué M. Mebarki. Lors de son intervention "Simulation d'une cyberattaque : contourner la sécurité d'un réseau à travers un logiciel obsolète" et à la question de savoir combien de présents dans la salle avaient installé un antivirus sur leur smartphone, Marc Khayat a eu doit à une réponse cinglante. En effet, sur près de 250 personnes, seulement 2 participants avaient installé un antivirus sur leurs téléphones mobiles. Du reste, des présentations de haut niveau ont montré qu'aucun internaute algérien n'est à l'abri d'une intrusion, d'un espionnage ou encore du vol de données personnelles. Des ateliers techniques devront aboutir à une série de recommandations qui permettraient aux usagers de reconnaître, d'analyser, d'évaluer et de reporter une cyberattaque.
FARID BELGACEM
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