Algérie - A la une

Crise de carburant à Tamanrasset



Crise de carburant à Tamanrasset
Malgré les assurances de Naftal quant à l'approvisionnement régulier de la wilaya, la crise de carburant a atteint son apogée à Tamanrasset.Une importante affluence d'automobilistes est enregistrée quotidiennement dans les différentes stations-service où l'on aperçoit de longues processions de véhicules. Entre les usagers qui poussent leur voiture à sec et la population en rogne, la colère gronde face à une crise aiguë qui dure depuis onze mois déjà.Les pompes à essence, prises d'assaut dès l'aurore, connaissent une anarchie indescriptible et de récurrentes altercations entre automobilistes qui font usage de la force pour imposer leur loi en présence même des agents de sécurité déployés à cet effet. La station de Tahaggart, à l'entrée du centre-ville, en est l'exemple éloquent. D'innombrables automobilistes y affluent pour une goutte de carburant au prix d'une lassante et longue attente.«On en a marre de cette situation. D'un côté, on parle de l'arrivée d'un important convoi de carburant destiné à couvrir largement les besoins de la wilaya, de l'autre on s'enfonce dans une crise qui n'a pas de nom. C'est grave !» tempête Salah, en jetant l'opprobre sur les gestionnaires de Naftal qui, selon lui, seraient pour beaucoup dans cette situation problématique.Plus explicite, il fera savoir que «des quantités importantes de carburant sont acheminées vers la localité frontalière d'In Guezzam, où la contrebande bat son plein, pendant que les stations-service du chef-lieu de wilaya sont alimentées au compte-gouttes.Ce qui a ouvert grandes les portes aux spéculateurs qui font fortune sur le dos des automobilistes». En effet, le jerrican de 20 litres d'essence, dont le prix a atteint la barre des 6000 DA sous le regard complice des policiers, vaut de l'or à Tamanrasset. «La direction de Naftal ne s'est jamais souciée de cette wilaya, encore moins de ses spécificités géographiques», regrette notre source.Et de poursuivre : «Dernièrement, la situation avait connu un dénouement, juste parce que le responsable mis en cause était en congé.» A notre tour, nous nous sommes rapprochés du chef de district carburant à Tamanrasset, Sebgag Mohamed, pour plus d'explications sur le problème et les critiques acerbes qu'il a essuyées. Cependant, il a refusé toute déclaration à la presse, se contentent de lancer, à la sortie d'une roulotte décrépite faisant office du siège local du centre : «Je n'ai rien à dire.»


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)