Algérie

Crimes sionistes: La CPI appelée à agir



Au 206e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le nombre de victimes est passé à 34.488 martyrs et 77.643 blessés, a indiqué lundi le ministère de la Santé de l'enclave, ajoutant que ce bilan comprend les 34 martyrs et 68 blessés des trois massacres commis lors des précédentes 24 heures.

Les bombardements israéliens n'ont pas cessé depuis l'aube de lundi visant particulièrement le gouvernorat surpeuplé de Rafah, mais également d'autres régions de Ghaza.

A Rafah, au sud de l'enclave assiégée, l'aviation et l'artillerie israélienne ont bombardé des maisons dans le quartier Al-Salam et le camp de réfugiés Al-Shaboura. Le nombre de martyrs et de blessés ne cessait d'augmenter durant la journée, au fur et à mesure que les équipes de la Protection civile palestinienne et les citoyens retiraient les corps de sous les décombres.

A la mi-journée, le bilan s'élevait à 25 martyrs, dont 10 femmes et 5 enfants, et de très nombreux blessés, a rapporté hier un correspondant d'Al Jazeera.

Parmi les 25 martyrs figurent 9 membres de la famille Abu Taha tués dans l'attaque sioniste. Selon un journaliste d'Al Jazeera, un voisin a déclaré avoir pu sauver une petite fille du balcon de la maison d'Abu Taha, ajoutant qu'elle pourrait être la seule survivante de cette famille.

Le journaliste Tareq Abu Azzoum, un des correspondants d'Al Jazeera English (AJE), décrivait hier une «nuit extrêmement difficile pour les civils de Rafah», durant laquelle «l'armée israélienne a procédé à des frappes aériennes sur plusieurs zones».

Abu Azzoum a signalé aussi que «les hôpitaux des zones densément peuplées ont été inondés de victimes» de ces attaques et que «les corps des martyrs s'étaient empilés dans les morgues avant d'être enterrés». «Cela constitue un prélude à une invasion terrestre de la ville de Rafah», expliquait hier un autre journaliste d'Al Jazeera.

Hier aussi, l'armée d'occupation a bombardé plusieurs quartiers de la ville de Ghaza, ainsi que d'autres villes dans le centre de l'enclave assiégée.

Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté que les avions de l'occupation israélienne ont ciblé deux maisons dont une appartient à la famille Al-Mashal dans le camp d'Al-Shati, et une autre de la famille Hijazi dans le quartier Al-Sabra, à l'ouest de la ville. Dans l'attaque d'Al-Sabra on dénombre au moins 2 martyrs et plusieurs blessés.

L'aviation sioniste a également bombardé le quartier Al-Zaytoun, au sud-est de la ville, et un raid a également visé des bâtiments du gouvernement, ajoute la même source.

Toujours dans la ville de Ghaza, le bombardement sioniste d'une maison de la famille Tartouri a fait 4 martyrs et un certain nombre de blessés.

Des bombardements ont été également signalés dans le camp Al-Bureij, Nuseirat, et la zone orientale de la ville de Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Ghaza.

Dans le nord de Ghaza, l'armée israélienne a également tiré des obus d'artillerie sur des villes frontalières, notamment Beit Hanoun et Beit Lahiya, qui ont subi d'importantes destructions au cours de la première phase de la guerre, affirme un correspondant d'AJE.

Par ailleurs, le ministère de la Santé à Ghaza a annoncé que les réfrigérateurs à médicaments dans l'ensemble de l'enclave et particulièrement dans le nord «risquent de s'arrêter en raison de l'épuisement du carburant, ce qui expose les médicaments à la détérioration».

«Nous appelons les institutions concernées et internationales à introduire rapidement du carburant pour faire fonctionner les réfrigérateurs et les ambulances», a ajouté le ministère de la Santé.

Appel à «soutenir les mandats d'arrêts contre les dirigeants israéliens»

L'organisation Euro-Med Human Rights Monitor a déclaré, dimanche, la nécessité pour la «communauté internationale» de «soutenir le travail de la Cour pénale internationale (CPI)» qui s'apprêterait à émettre des mandats d'arrêt contre des responsables israéliens, et met en garde contre des «tentatives d'obstruction à la justice».

«Euro-Med exprime son inquiétude face aux rapports fréquents faisant état de pressions politiques exercées par Israël et ses alliés visant à empêcher la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye d'émettre des mandats d'arrêt contre de hautes personnalités politiques et sécuritaires israéliennes», affirme le communiqué de l'organisation basée à Genève.

«Toute tentative visant à saper le travail de la CPI, à nuire à son intégrité et à son indépendance, à donner la priorité aux intérêts politiques plutôt qu'aux considérations liées à la justice internationale et à intervenir au nom de l'auteur du crime aux dépens de la victime est épouvantable», affirme encore Euro-Med Monitor qui condamne également les «campagnes d'incitation des responsables israéliens contre la CPI».

Le communiqué estime qu'il y a de «bonnes raisons de croire» que les responsables israéliens «ont commis des crimes contre des Palestiniens (…) à compter du 13 juin 2014, date fixée par la demande de renvoi de l'État de Palestine à la Cour acceptant sa compétence sur les crimes commis dans ce territoire». «Depuis lors, les mandats d'arrêt menacent de hauts responsables israéliens. Ces responsables comprennent le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu et le chef d'état-major général Herzi Halevy», ajoute le communiqué.

Euro-Med estime que la CPI «doit commencer à enquêter sur la situation en Palestine».

«La Cour doit prendre les mesures juridiques tant attendues et émettre des mandats d'arrêt contre les responsables israéliens impliqués dans la perpétration de crimes contre les Palestiniens, les poursuivre en justice et les tenir responsables. Cela mettra fin à l'impunité dont Israël a longtemps bénéficié, en le soumettant au même système de droit international que les autres pays, et en établissant un état de pression et d'influence dissuasive sur lui pour empêcher la commission de nouveaux crimes contre les Palestiniens le plus rapidement possible», ajoute le document.

L'organisation presse également le procureur de la CPI, Karim Khan, de «prendre des décisions juridiques dans les plus brefs délais et suivre les règles de procédure et de preuve de la Cour conformément au Statut de Rome». «Cela contribuera à garantir que les responsables de crimes graves qui menacent la paix et la sécurité internationales répondent de leurs actes, tant pénalement que civilement, dans l'intérêt des victimes et de la paix et de la justice dans le monde. En outre, la Cour sera en mesure de remplir sa responsabilité première de relance de la justice pénale, quelle que soit l'identité du suspect et de la victime».

Enfin, le communiqué appelle la communauté internationale, «sous toutes ses formes», à «soutenir le travail de la Cour visant à établir la justice, compte tenu du manquement persistant d'Israël à respecter ses obligations internationales visant à prévenir et à mettre un terme aux crimes et violations graves commis contre le peuple palestinien au cours des 76 dernières années» et dénonce la complicité «d'autres nations» impliquées «dans le maintien de l'occupation militaire illégale et continue de la Palestine par Israël en fournissant diverses formes de soutien et d'assistance militaire, politique, financier et médiatique à Israël.


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