Algérie

Corruption à Chlef



Des victimes brisent le mur du silence Beaucoup de victimes de la corruption ont décidé de briser le mur du silence en allant déposer plainte contre des fonctionnaires et élus véreux, sur la base de preuves irréfutables. C?est ainsi que depuis un certain temps, deux présidents d?APC, un chef de service de l?Ansej, un directeur de l?exécutif, deux membres des commissions de daïra de l?habitat rural, trois fonctionnaires de la direction des Domaines et un sous-directeur de celle de l?hydraulique, pour ne citer que ceux-là, ont été pris en flagrant délit lors de souricières tendues par les services de sécurité. « Evidemment, lorsque les victimes portent plainte, les services de sécurité, de concert avec le parquet, enclenchent immédiatement la procédure de flagrant délit qui nous a permis jusqu?à maintenant d?épingler de nombreux responsables, pris la main dans le sac », nous a indiqué un enquêteur qui insiste sur la participation de tout le monde pour endiguer le phénomène. Les accusés, mis aussitôt en détention préventive, ont été condamnés à des peines allant de 9 mois à 3 ans de prison ferme, après avoir exigé de l?argent aux plaignants contre la prise en charge de leurs problèmes d?ordre social ou administratif et financier. Parmi les victimes, se trouvaient des entrepreneurs, des demandeurs de logements, des jeunes sans emploi, des fellahs et des citoyens en détresse qui ont dû prêter les sommes exigées pour assouvir l?appétit insatiable de certains fonctionnaires de l?Etat et « représentants du peuple ». Les cas cités suffisent à renseigner sur l?ampleur du fléau qui a gangrené tous les milieux, y compris les institutions de l?Etat. Le mal est souvent encouragé par le silence des uns et la complicité des autres. Et ceux qui sont censés le combattre n?affichent ni leur détermination ni leur volonté à y mettre fin ou à limiter les dégâts. Bien au contraire, certains commis de l?Etat, occupant des postes sensibles, s?affichent publiquement avec des entrepreneurs et des hommes d?affaires, laissant planer le doute sur leurs relations « amicales ». Les citoyens, eux, parlent du phénomène comme une fatalité et semblent se résigner à l?ordre établi, ne savant à quel responsable se vouer pour obtenir leurs droits légitimes sans aucune contrainte. Pour beaucoup, seule une vie démocratique est à même de diminuer les effets du désastre et d?instaurer la transparence et le contrôle comme modèle de gestion à tous les niveaux.



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