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Constantine - «De l'or en barre», selon un bureau d'études français



Constantine - «De l'or en barre», selon un bureau d'études français
«C'est de l'or en barre !», a commenté l'ingénieur du bureau d'études français qui collabore, en sous-traitance, avec l'entreprise algérienne qui a pris en main l'étude et l'aménagement du fameux «Chemin des touristes» qui serpente entre les parois de l'Oued Rhumel, au beau milieu de la ville de Constantine. Le projet de réaménagement de ce site touristique, «unique dans le monde», comme n'a pas manqué de le qualifier l'ingénieur français, a maintenant 20 ans d'âge car l'historique fait par ceux qui l'ont suivi à travers les ans, l'idée a été officiellement soumise pour la première fois en 1997, à l'APW de Constantine réunie en session ordinaire. Et nous savons qu'il a été remis au goût du jour il y a quelques années de cela. Hier, une étude impressionnante de ce projet, bien documentée et appuyée par un exposé vidéo, menée sur le terrain avec l'aide et l'assistance de la direction de wilaya du tourisme, a été présentée devant le conseil de wilaya. Pourquoi avoir eu recours à l'expertise française ' avons-nous posé la question à M. Lebbad, directeur de wilaya du tourisme, maître de l'ouvrage. Et ce dernier de répondre que le choix s'est porté sur ce bureau parce qu'il a beaucoup travaillé sur des sites similaires constitués de falaises et s'est intéressé au projet constantinois bien avant ce jour. Le directeur du tourisme a tenu également à préciser que l'étude a été lancée il y a plus d'une année de cela «et nous travaillons sur ce site en étroite collaboration avec le bureau d'études français, et ce en faisant nos remarques, en émettant des réserves sur tel ou tel aspect, notamment lors de la présentation des fiches techniques détaillées, et ce afin de cerner le projet dans son impact touristique, son impact économique et social, etc.» Parlant de l'étape où se situe aujourd'hui le projet, il a affirmé qu'«il ne reste qu'à mettre en place tous les matériaux du chantier pour procéder à la réhabilitation du chemin tout au long de son itinéraire». Notre interlocuteur a estimé au passage que les collectivités locales, APC et l'APW, devraient participer au financement du projet en mettant le paquet parce que c'est un investissement qui sera très rentable à bref ou à long terme, et profitera, non seulement à la ville, mais, par extension, à toute la wilaya. «Or, aujourd'hui, le financement du projet est assuré par l'Etat», a-t-il souligné.Sur ce plan précis, le présentateur a souligné que le travail de réhabilitation qui se heurte à des contraintes sérieuses, comme le déversement des eaux usées coulant sur les falaises surplombant le fleuve ainsi que sur les berges du Rhumel qui sont par endroits transformées en dépotoirs par les riverains, le problème des éboulements qu'il faut régler, etc., demande un financement qui dépasse le budget alloué au projet. A ce sujet, le wali M. Hocine Ouadah est intervenu pour le rassurer que cette question ne devrait pas constituer un obstacle. «Continuez l'étude et ne vous focalisez pas sur la question du financement, a-t-il dit. Nous avons les moyens d'intervenir pour compléter le budget ». Et le directeur des ressources en eau (DRE), M. Ali Hamam, d'intervenir à son tour pour rassurer que la question de l'assainissement est déjà prise en charge au niveau de son secteur, que des collecteurs vont être mis en place sur l'itinéraire du Chemin des touristes et seront raccordés à la station d'épuration de Constantine-Ibn Ziad. Et ce travail sera mené en coordination avec le chantier du «Chemin des touristes» en ce qui concerne le côté esthétique du projet. Et à la fin de la discussion, le wali a donné instruction aux différents partenaires de travailler en équipe et de se rendre sur le site dès le lendemain pour faire un inventaire de ce qui a été déjà pris en charge, ce qui reste à faire et la manière dont il doit se faire.Reste à signaler que les prévisions budgétaires faites par le bureau français indiquent que le réaménagement du Chemin des touristes coûterait environ 130 milliards de centimes. «Le projet, une fois réalisé, dira le représentant de ce bureau, peut tabler sur 2 millions de visiteurs par an.Et cela ferait 10.000 visiteurs par jour sur 200 jours. Et si on imagine un ticket d'entrée à 500 dinars, un prix tout à fait normal, cela fera un chiffre d'affaires annuel de 100 milliards de centimes. « Et l'investissement sera amorti dès les deux premières années d'exploitation», a fait remarquer le wali séduit par cette étude.





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