Constantine - Attribution de projets aux entreprises

Hier, à la réunion du conseil de wilaya, le chef de l'exécutif local, Hocine Ouadah, a lancé des critiques acerbes contre les cadres de la direction des équipements publics (DEP), leur reprochant de «ne pas faire leur travail de suivi des projets qui leur sont confiés». Car, dit-il, «moi personnellement je ne les ai jamais rencontrés sur les chantiers que j'ai visités». Ensuite, M. Ouadah a révélé comment font ces mêmes cadres pour attribuer les projets aux entreprises ou bureaux d'études réalisateurs. Il faut dire que le wali de Constantine a été amené à faire ces remarques après avoir écouté un exposé fait par le DEP sur l'état d'avancement des projets de construction des infrastructures scolaires programmées pour être livrées avant la prochaine rentrée scolaire de septembre. Et cet exposé a conclu que tous les projets en question qui ont été lancés au cours de l'année fiscale en cours seront livrés dans les délais fixés à fin août.Compte tenu de cela, M. Ouadah, qui n'a pas caché sa satisfaction, a quand même voulu «faire quelques remarques» pour parler du secret de la réussite d'un projet. «Car, a-t-il souligné, il faut dire que cela n'a pas toujours été le cas. Le secret de la réussite d'un projet réside en premier lieu, selon le wali, dans le choix des entreprises réalisatrices qui font preuve d'efficacité et du respect des délais. Mais toujours est-il qu'on choisit non seulement les pires entreprises mais mieux encore, celles qui accumulent les échecs on les trouve, paradoxalement, partout lancées sur trois ou quatre projets à la fois». «Dorénavant, cet état de chose va changer et la règle sera un projet par entreprise, et qu'il faut choisir les meilleures et faire en sorte que l'entreprise qui s'est montrée défaillante ne doit plus avoir de projet à réaliser. Et surtout faire le suivi des projets», a-t-il promis. Et de poursuivre ses critiques contre les cadres de la DEP en affirmant que «dans les services de cet organisme chacun a ses connaissances et ses préférences parmi les bureaux d'études et l'on assiste à une sorte de zones de partage du territoire pour distribuer les projets». Aussi, le chef de l'exécutif estime qu' «il faut mettre de l'ordre» dans ce domaine parce que les projets sont donnés en nombre pléthoriques à des entreprises alors qu'il y a des jeunes qui veulent travailler et qui éprouvent toutes les peines du monde à avoir des cahiers de charge qui leur permettront de montrer leurs capacités et leur savoir-faire et de percer. «Plus de monopole désormais, tonnera le wali, il doit y avoir du travail pour tout le monde. Je ne suis pas contre le monopole quand il est bien exercé par des entreprises de catégorie 12 employant 300 ouvriers et il est tout à fait normal qu'elles aient plus de 3 projets. Mais lorsque une entreprise n'emploie que 15 ouvriers qu'elle fait tourner dans tous les projets qu'elle a pris, c'est là où le bât blesse. Nous avons remarqué ce phénomène sur le terrain. Et c'est ce qui explique que des projets mettent cinq à six ans pour être réalisés».Revenant alors aux projets de constructions scolaires qui vont être livrés en septembre, le wali dira «aujourd'hui, nous venons de voir pour la première fois peut-être dans l'histoire de Constantine, que des projets lancés au mois d'avril de la même année soient terminés avant le mois de septembre suivant. Ceci, parce que les entreprises qui ont été choisies se sont montrées compétentes et efficaces. Et ce n'est que justice qu'elles soient retenues la prochaine fois ».