Algérie

Conséquence de la baisse des réserves d’eau de surface à Sidi Bel-Abbès



L’eau distribuée un jour sur deux Pour pallier quelque peu la baisse sensible des réserves d’eau de surface résultant des effets pervers de la sécheresse qui sévit depuis plusieurs mois dans la région, l’ADE vient de mettre en place un dispositif assez restrictif pour l’alimentation en eau potable de la ville de Sidi Bel-Abbès. Depuis jeudi, les nouveaux aménagements apportés au programme touchent tout particulièrement les plages horaires de distribution qui sont passées d’une fréquence quotidienne à une journée sur deux, avec la sectorisation de l’ensemble du réseau AEP pour permettre aux différents quartiers la ville de disposer de la ressource à un volume relativement égal. Déjà fortement pénalisée par la réduction significative de son quota (20.000m3 au lieu de 28.000m3), puisé directement du barrage de Sidi Abdelli (wilaya de Tlemcen), l’unité ADE de Sidi Bel-Abbès devra donc difficilement faire face à cette nouvelle restriction imposée par le ministère de tutelle pour pouvoir maintenir la dotation habituelle au niveau des 28.000m3, seuil minimal requis comprenant aussi bien les apports directs dudit barrage que ceux assurés à partir des multiples forages en exploitation ou en voie de l’être sur les champs captants de Tenira et de Sidi Ali Benyoub. En maintes occasions, les responsables de cet organisme de distribution n’ont pas manqué de faire part de leurs difficultés à assurer ce nécessaire équilibre, «ressources/besoins», devenu bien complexe du fait de l’extension urbanistique de la ville et de la surexploitation des principales ressources aquifères de la wilaya. «Potentialités limitées en eaux souterraines, mobilisation des eaux superficielles s’opérant de manière quasi exclusive à partir des barrages situés en dehors de la wilaya (Cheurfa, Bouhanifia, Ouizert, Fergoug, Sidi Abdelli), insuffisances structurelles dans la gestion des services publics de l’AEP» sont entre autres les contraintes majeurs auxquelles sont confrontés ces mêmes responsables. Ces derniers ne suggèrent pas moins quelques propositions de solutions permettant de «répondre durablement aux besoins en eau de la population locale». On cite «le transfert de ressources à partir de la nappe du Chott-Chergui bien que cela nécessite d’importants investissements et génère des charges d’exploitation relativement élevées, l’interconnexion entre les différents systèmes de transfert pour sécuriser l’approvisionnement en eau de la population, le recours aux eaux non conventionnelles (dessalement) pour compenser le faible taux de remplissage récurrent des barrages de la région, la mise en œuvre d’une action volontariste de généralisation du comptage à tous les stades de la chaîne d’AEP, l’amélioration de la gestion des services publics d’AEP et notamment la généralisation de leur concession pour décharger les communes, la poursuite du programme de réhabilitation des réseaux de distribution pour réduire au minimum les fuites d’eau qui restent importantes, la lutte sans relâche contre les pratiques de vol d’eau et de branchements illicites, une meilleure implication des autorités locales dans les actions de préservation du domaine public hydraulique». En somme, toute une série de mesures à mettre en œuvre qui ne relèvent pas exclusivement des seules prérogatives du secteur de l’hydraulique et de ses services et organismes déconcentrés… Bien révolu le temps des jerricans à Sidi Bel-Abbès? Rien n’est moins évident, surtout lorsque l’on sait qu’en dépit des investissements énormes consentis pour se doter des moyens et infrastructures nécessaires, la wilaya de Sidi Bel-Abbès se caractérise toujours, d’une zone à l’autre de son territoire, par l’extrême disproportion de sa dotation en eau potable, variant entre 6 litres/j pour une commune steppique à près de 140 litres en moyenne par jour pour la ville de Sidi Bel-Abbès avant la dernière mesure de restriction.
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