Algérie

Conflit du Sahara-Occidental



L?Algérie appelle les deux parties à négocier de « bonne foi » L?Algérie a réagi après l?échec des négociations de Manhasset, en appelant mercredi le Maroc et le Front Polisario à négocier de « bonne foi » et à créer une atmosphère « favorable au succès du processus de paix en cours ». L?Algérie tient à réitérer son attachement à une solution pacifique et juste de la question du Sahara-Occidental, conformément à la légalité internationale et à la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation. « Elle appelle les deux parties (le Maroc et le Front Polisario) à négocier de bonne foi et à créer une atmosphère favorable au succès du processus de paix en cours », souligne le porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans une déclaration rendue publique à l?issue du quatrième round de négociations entre le Maroc et le Front Polisario, à Manhasset, près de New York (Etats-Unis). L?Algérie s?est félicitée, en outre, de la décision des deux parties de poursuivre leurs négociations et de tenir un cinquième round à Manhasset, ainsi que de « l?action persévérante » des Nations unies en faveur de la mise en ?uvre des deux résolutions dont l?objectif est la réalisation d?une solution politique assurant l?autodétermination du peuple du Sahara-Occidental. Le Polisario se dit également « déterminé » à ?uvrer « de bonne foi pour l?application stricte » des résolutions 1754 et 1783, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères sahraoui. La même source ajoute que « c?est dans ce cadre qu?il a accepté la proposition de l?envoyé personnel de tenir un 5e round de négociations entre les deux parties au conflit à Manhasset ». Par ailleurs, quelque deux mille personnes de plusieurs pays européens s?apprêtent aujourd?hui à former une « chaîne humaine » face à un tronçon du mur de séparation érigé par le Maroc au Sahara-Occidental, pour demander le démantèlement de ce « symbole de la colonisation ». La « colonne des 1 000 », telle qu?elle est appelée par ses organisateurs, est une initiative « innovatrice, car elle constitue une première : une personne à côté d?une autre, la main dans la main face au mur marocain » sur au moins un kilomètre, a déclaré mercredi à l?APS le ministre sahraoui des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek. Des étudiants de l?université Complutense de Madrid en ont eu l?idée de dénoncer ce « mur de la honte ». Des membres d?organisations non gouvernementales (ONG) d?Espagne, d?Italie, de France, de Belgique et d?autres pays européens y participeront aussi. Le mur marocain, long de 2 720 km, sépare le peuple sahraoui et partage son territoire. « Nous voulons attirer l?attention de l?opinion publique internationale sur le fait que le territoire du Sahara-Occidental est toujours occupé et que des millions de mines antipersonnel y sont disséminées, contrairement aux conventions internationales », a-t-il dit. Les territoires sahraouis occupés « sont entourés, d?un côté par l?océan Atlantique, et d?un autre, par ce mur de la honte, ce qui en fait une véritable prison pour la population sahraouie », a-t-il souligné. Le ministre sahraoui a affirmé aussi que les zones occupées sont « interdites aux visites d?observateurs internationaux, aux ONG et à la presse étrangère. Ce bouclage prouve que le Maroc a quelque chose à cacher,:sa répression des populations sahraouies », a-t-il dit. « L?objectif des manifestations du genre de la ??colonne des 1.000?? est la levée du bouclage des territoires occupés », a-t-il relevé. Outre le démantèlement du mur de séparation marocain, le Front Polisario demande le déminage des terrains avoisinants, où quelque six millions de mines antipersonnel sont disséminées, a-t-il indiqué. « Le nombre de victimes de ces mines dépasse mille morts et des milliers de blessés depuis le début du conflit » du Sahara-Occidental, le 31 octobre 1975, a-t-il déploré. Le Front Polisario a adhéré à l?appel de Genève et détruit, devant des observateurs et la presse à plusieurs reprises, des quantités importantes de mines que ses combattants ont récupérées sur le champ de bataille. L?appel de Genève est le pendant, pour les parties non étatiques, de la Convention d?Ottawa qui interdit le commerce et l?utilisation des mines antipersonnel. Le Maroc a toujours refusé de signer cette convention.
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