Algérie

Conférence de presse de louisa hanoune


« Le taux de chômage est de 30% » La venue en Algérie de directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Rodrigo de Rato, est perçue par la patronne du PT comme un encouragement de trop à la « stratégie de bradage des richesses du pays » adoptée par le gouvernement. La coïncidence de cette visite avec le débat autour de la loi de finances 2006 lui a fait penser que le premier responsable de l?institution monétaire internationale aurait voulu donner ses « instructions aux responsables algériens » pour appliquer rigoureusement cette loi, dénuée de tous les aspects sociaux. « Le DG du FMI est venu à l?improviste et a convoqué les responsables algériens pour faire l?éloge de la politique gouvernementale. Une politique destructrice de tous les acquis sociaux », a-t-elle déclaré. Animant une conférence de presse au Centre international de presse, Louisa Hanoune a « blâmé » le gouvernement et a remis en cause tout ce qu?il avait déclaré. « Nous sommes terrorisés par ce que fait le gouvernement », a-t-elle lancé. Le taux de chômage, a-t-elle soutenu, demeure toujours plus élevé que les chiffres avancés par les pouvoirs publics. Se référant à une enquête menée par son parti, l?oratrice affirme que le taux de chômage est de 30% et non 13%, comme annoncé par le gouvernement. « Ces résultats ont été obtenus sans inclure dans l?enquête les femmes au foyer. » Selon elle, le nombre de chômeurs est éligible à la hausse, d?autant plus que l?entrée en vigueur de l?accord d?association avec l?UE engendrera la perte de 500 000 emplois à moyen terme, dont 6000 dans la conserverie de la tomate. La conférencière a fait le lien entre le prix de référence de 19 dollars, adopté dans la loi de finances 2006, le fonds de régulation, les privatisations des entreprises publiques et la loi sur les hydrocarbures. « Il y a des ministres au gouvernement pour qui le sort de l?Algérie importe peu. » « La politique adoptée par le gouvernement est volontaire pour maintenir notre pays sous le joug du FMI et les multinationales », a-t-elle encore asséné. Même le président Bouteflika n?a pas échappé aux critiques de la première dame du PT. Ayant plaidé pour le retrait des forces étrangères d?Irak, Bouteflika n?a pas fait la même chose pour l?Algérie. « Ce qui est valable pour l?Irak n?est-il pas valable pour l?Algérie ? » s?est-elle interrogée. Revenant sur les élections partielles du 24 novembre (demain, ndlr), Louisa Hanoune dira que ces dernières, en plus de leur caractère national, revêtent un intérêt particulier. Mais, le gouvernement veut les présenter comme « des élections ordinaires et banales ». Dans la foulée, elle a critiqué le gouvernement et les médias lourds qui n?ont pas couvert la campagne électorale pour ces partielles. Les autorités n?ont pas réuni les conditions nécessaires pour un déroulement normal de ces joutes. « L?absence d?une commission de contrôle des élections en est un exemple », a-t-elle lancé à ce sujet. Louisa Hanoune s?est sentie lésée et marginalisée même par la presse privée qui n?a pas couvert les meetings animés par son parti. Interrogée sur le retard accumulé dans la promulgation des textes législatifs devant accompagner la charte pour la paix sur le terrain, l?interlocutrice estimera que le projet présidentiel ne se concrétisera pas sans la renationalisation des hydrocarbures.
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