Algérie - Revue de Presse


On n?a pas besoin d?envoyer chez un confesseur la corporation des commerçants pour toucher du doigt le courroux qu?ils témoignent à l?égard des marchands ambulants. Les règles du jeu, brouillées. Les dés sont pipés. Une aigre animosité assombrit l?atmosphère, d?autant que ces hardis camelots semblent gonflés à bloc. Fébriles, besogneux comme des fourmis, ils occupent le moindre espace supposé vacant. C?est la foire d?empoigne dans les rues. Tout se vend et se négocie à longueur de journée. Ce commerce informel leur donne du c?ur au ventre. Futés et astucieux, ils proposent aux clients une tarification plus qu?abordable. A telle enseigne que nombre de consommateurs se sentent ravis de l?aubaine et comme touchés par une grâce céleste. Et il ne faut pas se presser la cervelle pour deviner où vont leurs préférences. On mord à pleines dents. L?hameçon prend toujours sur une gueule ouverte, un exemple banal. Un fromage d?importation est proposé à 200 DA les trois barquettes. A la rue Ferhat Boussaâd, ce même produit est refilé, dans un magasin, à 180 DA la barquette. Le choix est vite fait. Et on comprend pourquoi les commerçants dûment agréés sont de moins en moins cotés à L?Argus. Une tarification limpide et aguichante face aux petits impairs de boutiquiers insatiables qui raisonnent comme un tambour. Passez muscade. Les mauvais penchants recèlent en eux-mêmes les semences de l?échec. Rien ne sert de faire grise mine quand on se met dans son tort. Logique élémentaire.



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