Algérie

complexe sidérurgique d?El Hadjar



Des installations sabotées Ces sabotages ont été commis sur les bandes transporteurs sans lesquelles la production serait totalement paralysée. Tous ces actes avaient été préalablement annoncés par les auteurs au moyen de messages transmis par portable au directeur général de la société indienne Mettal Steel El Hadjar. Ont également été informés des sabotages par le même procédé, ses deux plus proches collaborateurs, directeurs de respectivement, la PMA et de la production. Ces deux unités sont stratégiques dans la politique de développement de la production appliquée par les responsables indiens à partir de Londres. Les menaces avaient été mises à exécution le lendemain même des appels. Ces derniers avaient été suivis d?autres portant sur l?éventualité d?atteintes à l?intégrité physique à l?encontre des gestionnaires indiens et algériens. Ces actes interviennent au moment même où les responsables indiens s?étaient attelés à l?exécution de différents et nombreux investissements destinés à augmenter les capacités de production et à créer de nouveaux postes de travail. Ainsi après avoir vainement attendu l?échec des sidérurgistes dans le respect de leur objectif de production fixé pour 2005 à 1 million de tonnes, les saboteurs sont passés à l?action. Loin de se limiter aux actes de sabotage et les menaces de mort à l?adresse des gestionnaires, les auteurs ont fait circuler des rumeurs aussi alarmantes les unes que les autres. La toute dernière étant le licenciement pour compression des effectifs de 4000 travailleurs. Cette situation a entraîné une alerte générale tant des services de sécurité à travers la brigade de gendarmerie de Sidi Amar que du côté des cadres et des travailleurs. Aïssa Menadi, le secrétaire général de la plateforme syndicale de Sidi Amar et du syndicat du complexe, a confirmé ces sabotages et ses menaces lorsque, contacté, il a affirmé : « Effectivement, des menaces de sabotage des installations de production et d?atteintes à l?intégrité physique de plusieurs gestionnaires ont été transmises au moyen des messages par portable. Au lendemain même de leur réception, des installations telles les bandes transporteuses ont été sabotées et mises à l?arrêt. » Depuis quelques jours, l?ambiance dans le complexe sidérurgique Mettal Steel El Hadjar est à la suspicion. Tant et si bien que les syndicalistes ont été appelés à la rescousse pour assurer des permanences H24 sur toutes les installations. La première opération de sabotage des installations semble avoir été bien planifiée. Tellement bien que les enquêteurs de la gendarmerie semblent éprouver des difficultés à réunir des indices à même de leur permettre d?identifier d?éventuels complices. Ces actes de sabotage sont intervenus quelques heures à peine après l?annonce par le propriétaire indien des objectifs de production assignés pour 2006 soit 1,6 million de tonnes et 5 millions à l?horizon 2010. La multiplication des actes de sabotage et des menaces de mort transmises par portable aux responsables indiens fait suite aux ambitions clairement affichées par ces derniers de faire du complexe sidérurgique d?El Hadjar le plus grand producteur d?acier du continent africain et même de plusieurs autres pays d?Europe et d?Amérique. Ce que prouvent les projets d?investissement mis à exécution en 2005. Il s?agit notamment de la réalisation, après celui achevé et mis en exploitation courant 2004, d?un 2e laminoir fil et rond d?une capacité de 400 000 t, d?une 2e aciérie électrique, d?un 3e haut fourneau et la réhabilitation de l?ACO 1. Les propriétaires indiens du complexe ont également engagé de nombreuses opérations dans la réhabilitation de la totalité des machines outils, de l?ancien laminoir et des silos de filtration. A elles seules, ces 3 opérations ont nécessité une enveloppe financière de 22 millions de dollars. Au plan social, après les augmentations des salaires des travailleurs et l?amélioration des conditions de travail, les gestionnaires indiens ont entamé plusieurs opérations de formation au profit des jeunes cadres et techniciens algériens. Pour la mise en application du programme quinquennal de production 2006/2010, il est prévu la création de plusieurs centaines de postes de travail. Conscients des menaces qui pèsent sur la pérennité de leur entreprise et de là, sur les milliers de postes de travail, les travailleurs ont massivement répondu à l?appel à la vigilance de Aïssa Menadi. « Outre les différents services de sécurité qui ont multiplié les rondes, les travailleurs et les syndicalistes sont également en alerte maximum. Le bon état des installations est, pour tous, une question de vie et de mort », a-t-il indiqué.





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