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Commerce: Baisse des échanges avec la Zone «euro» et hausse avec la Zone arabe



? Les échanges commerciaux de l'Algérie dans le cadre des accords de libre échange avec l'Union Européenne (UE), la Tunisie et la Jordanie, ont connu une tendance baissière en 2019, contre une légère amélioration avec la Grande Zone Arabe de Libre Echange (GZALE), selon les données de la direction des Etudes et de la Prospective relevant des Douanes (DEPD). Ainsi, les exportations algériennes, hors hydrocarbures, dans le cadre de ses accords, ont atteint 1,59 milliard de dollars (M.usd) en 2019, soit un recul de 13,48%, alors que les importations se sont chiffrées à 8,66 M.usd (-4,68%). Les exportations algériennes hors hydrocarbures vers les pays de l'UE, dans le cadre de l'Accord de libre-échange ont atteint près de 1,25 M.usd (-16,94%), contre près de 7,31 M.usd (-5,67%) pour les importations. L'Accord de libre échange de l'Algérie avec l'UE détient une part de 84,34% des importations et 78,41% des exportations. L'Espagne, l'Italie et la France sont les principaux partenaires avec une contribution de plus de 60%.Par ailleurs, les échanges commerciaux entre l'Algérie et la GZALE ont occupé le second rang avec des parts respectives de 21,59% du total des exportations (343,48 millions Usd soit +1,94%) et 15,32% des importations (1,33 M.usd). Les principaux partenaires de cette région sont l'Arabie saoudite, l'Egypte et la Tunisie. Dans le cadre de l'Accord de libre échange avec la Tunisie, l'Algérie a exporté pour de 124,23 millions Usd (+20,67%), et a importé pour 24,98 millions Usd (-32,86%). Les échanges commerciaux avec la Jordanie restent faibles : 262,53 millions Usd d'importations et 42,64 millions Usd d'exportations (+3,48%).
Vers une révision des accords avec l'UE et la GZALE
Pour rappel, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, avait affirmé, le 24 février dernier, que les accords commerciaux conclus avec les principaux partenaires économiques « ont maintenu, pendant des années, l'économie nationale dans un état de dépendance ». Partant de ce constat, le ministère du Commerce a ouvert le premier débat sur les différents accords en vigueur, à savoir : les Accords de libre-échange avec l'UE et la GZALE), l'Accord préférentiel avec la Tunisie, ainsi que l'évaluation de l'utilité de l'Accord de la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), qui n'est pas encore entré en vigueur. De son côté, la directrice de la Chambre algérienne du Commerce et d'Industrie (CACI), Mme Wahiba Bahloul, avait estimé que les accords d'association avec l'UE et la GZALE étaient « mal négociés » et qu'il « est grand temps » de les « revoir ». Pour ce qui est de l'Accord d'association avec l'UE, Mme Bahloul a révélé, sur les ondes de la radio, que « le bilan de cet accord fait ressortir une perte fiscale de deux milliards de dollars » en plus « d'autres pertes dont, des dommages collatéraux qu'ils va falloir recadrer », en regrettant le fait que tout le chapitre relatif à l'investissement n'a pas été pris en charge par cet accord. En ce qui concerne la GZALE, la responsable de la CACI a estimé que l'Algérie « a pris le train en marche » alors qu'elle « n'y était pas préparée ». En revanche, pour la ZLECAF, l'Algérie « a été impliquée dans le processus dès le début jusqu'à la fin, ce qui lui a permis d'évaluer les atouts et les faiblesses de l'intégration dans cette zone », analyse la même responsable.
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