Algérie

Commentaire




Les comportements devant la hiérarchie Les collaborateurs de Khalifa, nous dit-on, sont terrorisés devant lui. Tétanisés. Ils ne peuvent rien lui refuser, même au prix d’une déviation de la loi. Rafik Abdelmoumène Khalifa est un Algérien, ceux qui travaillent avec lui comme collaborateurs directs sont également Algériens. La plupart d’entre eux proviennent d’entreprises ou institutions algériennes et n’ont fait que reproduire les mêmes comportements devant la hiérarchie. Quel cadre au sein d’une wilaya oserait dire non au wali? Oserait dire au wali qu’il a tort et lui démontrer qu’il a tort? Quel cadre au sein d’un ministère oserait dire non au ministre et lui démontrer calmement qu’il a tort? Idem pour la Chefferie du gouvernement. Idem pour la présidence de la République. Qui oserait dire au directeur de cabinet qu’il a tort sans craindre qu’il ne soit mis fin à sa fonction supérieure? Il est certain qu’il ne pourra pas le contredire, qu’il ne pourra pas, impunément, lui démontrer qu’il a tort; d’ailleurs, celui-ci ne le laissera même pas parler.Le président de la République a, quand même, admis qu’il faudrait revenir sur une erreur, c’est-à-dire la reconnaître, l’assumer et y remédier; c’est ce qu’il a fait à propos de la loi sur les hydrocarbures. Y a-t-il eu, cependant, des collaborateurs pour lui dire que l’Etat a tort de promulguer une telle loi? Les députés et sénateurs avaient trouvé autant de raisons pour dire oui à la loi que de raisons pour dire oui à l’amendement de cette même loi. Au sein des institutions, vous dites «non» et vous vous retrouvez exclu. Au sein de Khalifa Bank, vous dites «non» et vous vous retrouvez exclu. N’est-ce pas qu’il y a eu des détournements dans ce qui est «public», «étatique», comme il y en a eu dans ce qui est privé? La terreur devant les chefs existe partout et c’est ça qu’il faudrait étudier pour réduire de beaucoup les erreurs et les détournements. Il n’y a pas que ça, bien sûr!





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