Algérie - Revue de Presse

Clôturant hier son huitième congrès


Le FLN, comme au bon vieux temps Après un long suspense, un message vient de libérer les congressistes : le président de la République accepte la présidence honorifique du FLN. C?est Boualem Bessaïeh, porte-parole du congrès, qui le lit. « Je fus élu en tant que candidat libre et indépendant en 1999, puis réélu au même titre en 2004. Ma force, durant les deux mandats, est puisée de cette conscience du peuple qui m?a entouré de son soutien à travers ses partis, ses associations et ses courants. Mon élection, comme vous le savez, a eu lieu sur la base d?un programme, programme qui pourrait présenter des points de similitude avec certains et des points de divergence avec d?autres. Je n?ignore point que la Constitution ne prévoit guère de dispositions au sujet de l?invite que vous me faites aujourd?hui ni dans le sens d?une acceptation ni dans celui d?un quelconque rejet », a-t-il souligné. « Mais, ajoutera-t-il, le fait est que je me retrouve, à l?issue de ma réélection en 2004, en tant que candidat indépendant ayant obtenu le soutien des différentes forces politiques, sociales et culturelles dans une situation où il est difficile de concilier entre le candidat indépendant choisi par le peuple à une majorité pour le diriger et le militant encore profondément nostalgique du mouvement au sein duquel il a grandi et évolué. Je ne saurais pour autant vous exprimer ma reconnaissance et toute ma gratitude pour cette si précieuse confiance dont votre congrès vient de m?investir et dont je suis fier. » Le Président expliquera ainsi ce qui l?a incité à « accepter cette position honorifique ». En rappelant qu?il a été gratifié par l?Organisation nationale des moudjahidine (ONM), lors de son dernier congrès en lui offrant la présidence d?honneur, le Président a indiqué que cela ne suscitera aucune équivoque dans ses rapports avec les partis de l?Alliance présidentielle. « Je m?efforcerai d?être à la hauteur de votre confiance sans toutefois faillir à ma libre opinion, sans renoncer au programme plébiscité par le peuple ou encore moins attenter à la morale et à l?intégrité que me dicte le souci de resserrer les rangs de la coalition nationale », a-t-il tenu à préciser, notant que le poste de président de la République « exige de tout un chacun, quels qu?en soient le prix et le sacrifice, de rester loin des rivalités partisanes et d?être un président responsable auquel peuvent recourir toutes les Algériennes et tous les Algériens ». Le Président n?a pas omis de réitérer ses convictions : « Ce qui appartient à la guerre de Libération doit le demeurer. » Sur la même lancée, il félicitera le FLN pour son apport après l?indépendance. Il rappellera au passage sa décision de ne plus adhérer à aucun parti. Seulement, justifiera-t-il, la situation nationale et la conjoncture politique ont bien changé. La lecture du message a été accompagnée, parfois interrompue, par des tonnerres d?applaudissements. Des posters du Président étaient partout. Ainsi, le FLN s?est mis totalement au service d?un président « de tous les Algériens ». Le président Bouteflika a été plébiscité à la tête du FLN par les congressistes. Pour les organisateurs de ce 8e congrès bis, dont les travaux devaient prendre fin hier tard dans la soirée, l?idée de créer une instance présidentielle spécialement pour le Président a émané de la base. Les statuts du parti adoptés hier prévoit un président pour le FLN qui peut convoquer le conseil national à tout moment. Les statuts n?ont pas précisé si M. Bouteflika occupera le poste à titre honorifique. Donc, « le président du FLN » au sens propre du mot, comme l?a d?ailleurs souligné avant-hier Boualem Bessaïeh. Avec cette démarche, le FLN a quelque part préparé le terrain pour le retour en force du parti unique sur la scène politique. Il faut noter que la commission nationale de validation des candidatures avait mis du temps pour finaliser la liste des membres du conseil national. Car beaucoup de problèmes ont surgi, notamment dans les listes des wilayas ayant participé au congrès avec deux listes différentes. Le secrétaire général ne sera connu que dans les prochains jours. Il sera désigné par le comité exécutif élu par le conseil national. Dans les coulisses, il est dit que le conseil national serait dominé par les anciens pro-Benflis.
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