Algérie

CITÉS, RUES ET RUELLES SANS NOM Adresses et destinations inconnues


CITÉS, RUES ET RUELLES SANS NOM Adresses et destinations inconnues
Du temps de la défunte Régie Communale Autonome des Transports Urbain d'Oran (Ex RCATUO, les arrêts de bus étaient réparables grâce à des panneaux signalétiques sur lesquels étaient mentionnés le n° de la ligne et les deux terminus, chose qu'apparemment utilise actuellement l'entreprise ETO contrairement aux transporteurs privés où c'est un peu l'anarchie sur ce point précis.
En effet, les receveurs de ces bus là, ont par la force des choses, vu qu’il n’existe pas de plaque qui indique cela, établi des arrêts à qui ils ont donné des appellations souvent farfelues et qui se rapportent avec la proximité des lieux où le bus marque ses arrêts. Aussi, on retrouve très souvent des dénominations, complètement cassées telles que, arrêt « Chelem » pour designer HLM,
« Spensaire » pour citer dispensaire ou « Morassen » au lieu de Yaghmorassen. Mais, on retrouve aussi des arrêts « Kent » (Coin), « Nekhla » (Palmier), « Pompia » (Pompiers), « Dradj » (escaliers », Placeta, Zinou, Souar (Photographe), Hammam (Bain) etc... Mais cependant, l'absence de dénomination en ce qui concerne les lignes de bus n'est pas un problème comparée à celles qui touche un bon nombre de cités et de rues à Oran.
Cité LSP 800 logts, Cité CNEP 1200 logts, des 1500 logts, 1000 ou 2000 logts AADL, Collège n°1, 2 et 3 de telle ou telle cité, des écoles primaires, édifices sportifs ou culturelles etc... Un peu partout à l'échelle de la wilaya d'Oran, sont autant d'infrastructures qui ne portent aucun nom sinon celui donnée par la population pour se situer, géographiquement par rapport à ces derniers. Idem pour les rues et ruelles, place publique, notamment dans les nouvelles cités, rond points et bien d'autres bâtisses ou ouvrages importants qui viennent s'ajouter, chaque année, dans le paysage urbain de la ville.
Pourtant, les personnalités de tout bord ont toujours existés, à Oran et ailleurs sur le territoire national, à commencer par les Chouhadas et anciens Moudjahidines, dont beaucoup nous ont quitté dernièrement, ceux qui sont tombés dans l'exercice de leur fonction et plus particulièrement en mission sécuritaires tel que les militaires, gendarmes, policiers, pompiers, journalistes etc.., les hommes de lettre et de science, personnalités sportives, artistes, notables ayant contribués à l'essor de leur communauté, ou pour un acte de bravoure, dates historiques...et la liste est longue en ce qui concerne toutes les personnes qui méritent que leur nom soit inscrit sur les frottons des établissements scolaires, sportifs, culturels, cités, rues et ruelles etc.. Lorsque l'on emprunte un taxi ou un bus des transports publics à Oran on est frappé par l'appellation de certains endroits comme par exemple les ronds-points que la rue a baptisés, nécessité oblige, afin de situer un endroit bien précis de la ville. Ces ronds-points sont ainsi appelés, « El-Bahia » « INESM » « Sheraton », « wilaya », « Morchid », « Nekkache », «Djamel », « Pépinière », « CLO », «Pompia », « Es-Sabbah » Palceta d'Eckmuhl, de Gambetta...
Cependant, la grande difficulté réside dans l'inexistence de tout repère officiel, lorsqu'il s'agit du courrier postal. En effet, l'absence de dénomination, notamment de rues et ruelles, est fort embarrassante pour le facteur qui éprouve, ainsi, les pires difficultés à remettre le courrier à son destinataire, mais également pour le citoyen qui se voit pénalisé de la sorte. Les boites postales ainsi que les points de proximité postale dont on parle depuis quelques temps, ne pourront, régler la situation de manière irrévocable, même si elles ont le mérite d'essayer de palier à ce problème de la distribution, né rappelons-le encore une fois, de l'absence de repères sur le terrain, c'est-à-dire les adresses. Car, en plus du fait que peu de blocs d'habitations au niveau de ces nombreuses nouvelles cités, il n'existe pas de boites aux lettres, il y a de l'autre coté, des dizaines de rues, qui sont pourtant bien là, et qui ne portent pas de noms.
Beaucoup de citoyens se plaignent de cette carence au niveau de l'absence de baptisassions des rues et cités et ont émis le vœu de voir un jour, le plus tôt possible, des noms apposés sur plaques au niveau des rues de leurs cités. En attendant, qu'un jour l'on daigne bien s'occuper de cet aspect de la vie en société, les habitants de ces quartiers sans noms, se contenteront d'utiliser les appellations données par la rue pour se situer vis-à-vis d'un endroit à un autre de la ville.


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