Cité Yaghmoracen

Le calvaire des habitants des caves Les familles mal logées ne sont pas seulement celles qui résident dans les bidonvilles ou dans des immeubles menaçants ruine. I y a une autre catégorie de mal logés; ceux qui habitent dans les caves des immeubles à travers Oran. Cependant, le plus grand nombre de cette catégorie se trouve à la cité Yaghmoracen. Ils sont près d’une centaine de familles à vivre dans des conditions inhumaines. La majorité de ces familles y ont atterri dans les années 80 du siècle dernier, dès la réception de la cité Yaghmoracen. Elles s’y sont installées et ont déposé des demandes de logements sociaux auprès des instances habilitées, au niveau de l’OPGI. Par la suite, leurs dossiers ont été transférés vers la commune pour être transférés, une deuxième fois, vers la daïra sans jamais être pris en charge. «Nos enfants ont grandi dans ces caves, ils ont grandi au milieu des déversements des eaux usées et des parasites». Les habitants de ces caves affirment «A chaque fois, la canalisation des eaux usées des immeubles éclate dans les caves où nous habitons. Nous n’avons pas d’autres choix que de colmater les fissures et supporter les mauvaises odeurs. Il y a aussi l’absence d’aération. Tout cela se répercute sur notre santé et celle de nos enfants qui développent diverses allergies respiratoires et cutanées». Les médecins auxquels ces cas ont été exposés, dira un père de famille, sont formels, c’est notre condition d’habitat qui est la cause de ces pathologies. «Nous souffrons d’asthme mais aussi de tuberculose et d’autres virus nous rongent», s’est plaint un père de famille qui précisera «En 2001, on nous a laissé entendre que notre cas a été étudié et que nous serons relogés mais, à ce jour, on continue à végéter dans les caves et notre situation va de mal en pis». Les habitants des caves de la cité Yaghmoracen nous ont déclaré qu’ils ont demandé à être placés dans un centre de recasement, le temps qu’on leur trouve des logements décents, dignes d’être d’héberger des êtres humains, des Algériens à part entière.   H.Y.