Algérie

Cité «El Mouna»



Cité «El Mouna»
Constituée d'environ 300 habitations, totalement abandonnées par les pouvoirs publics parce que construites, illégalement, sur des terres privées, achetées au propriétaire par la méthode traditionnelle « Orfi », la cité ‘El-Mouna 2', située dans le prolongement de la cité ‘Eriadh' (Bentchicou) est, complètement, marginalisée par les services de la commune, et nage dans les problèmes d'assainissement, d'insécurité, d'absence de viabilisaiton, etc. En d'autres termes, ces familles vivent dans un gros douar de béton et de poussière. « Nous n'avons pas de rues proprement dites, mais des chemins qui sont, complètement, défoncés, où l'insécurité règne, durant la nuit, car nous n'avons pas, non plus, d'éclairage public. L'assainissement qui a été fait, d'une manière anarchique, par les constructeurs eux-mêmes laisse à désirer et l'on peut voir des conduites non enterrées qui vont en surface et sont, régulièrement, défoncées par des camions. Parce que, il faut vous dire, monsieur, que ‘El-Mouna' est devenue un lieu de transit pour les camions poids lourds des chantiers environnants », nous a expliqué, jeudi matin, le président de l'association « Nour » qui vient, juste, d'être agréée et qui constitue le comité de quartier d'El-Mouna 2, M. Sayah Mouloud qui nous a accueilli. « Si nous avons l'électricité et le gaz, depuis une année, cette dernière énergie ne nous est plus octroyée par Sonelgaz, au motif que nous sommes des constructeurs illicites, ‘Orfi', comme ont dit, notre cité est envahie par les ordures parce que les camions du service d'assainissement de la mairie ne viennent pas jusqu'ici» Continuant sur sa lancée, le président du comité de quartier a raconté les péripéties des démarches faites auprès des hautes autorités de la wilaya, lesquelles ont commencé, il y a plus de 8 mois maintenant. « Nous avons été reçus, une première fois, en décembre 2013, au cabinet du wali, par un conseiller, auprès duquel nous avons exposé notre situation. Notre demande de viabilisation a été agréée et des instructions avaient été données à l'APC pour prendre en charge nos problèmes. Mais rien n'a été fait. Nous avons pris attache avec le vice-président de l'APC, chargé des réalisations, au mois d'avril 2014. Et ce dernier, nous avait promis de faire le déplacement pour voir la situation. Il n'est jamais venu. Rencontré une fois à la mairie d'El Gammas, il nous fera savoir que l'Etat a délivré l'enveloppe financière pour la viabilisation des 5 tranches de la cité ‘El-Mouna'. Mais rien encore n'était venu. Devant les promesses non tenues, nous sommes revenus chez le wali, à la fin du mois de juin dernier et ce dernier, en personne, nous promettra, encore, de donner des instructions fermes à l'APC, pour l'emmener à lancer l'opération d'étude et de viabilisaiton. Mais jusqu'à présent rien. ». Rencontré à l'APC, dans l'après-midi de jeudi, M. Boutaghane, vice-président chargé des réalisations, fera tout de suite remarquer que la cité ‘El-Mouna' est entièrement constituée de constructions illicites. Manière de dire que ce quartier ne fait pas partie des préoccupations immédiates de ses services. « Et puis, ajoute cet élu, nous ne pouvons pas faire la viabilisation avant de régler le problème du réseau d'assainissement qui n'existe, pratiquement, pas. Malgré cela, nous pensons programmer cette opération dès réception de l'enveloppe financière qui sera allouée à la direction des Réalisations. En tout cas, termine le vice-président de l'APC, les habitants de la cité ‘El-Mouna', constituée de 5 tranches, doivent patienter, encore, car les opérations demandées seront lancées, mais pas avant l'année prochaine ».





Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)