«Asthmatiques, vivez à pleins poumons», tel
est le thème retenu cette année pour célébrer la journée mondiale de l'asthme
coïncidant avec la journée du 5 mai.
Cette journée se voulait être une journée
de sensibilisation et d'information pour tous ceux ou celles qui sont impliqués
dans l'asthme. Le thème choisi «asthmatiques, vivez à pleins poumons» met en
avant l'importance et la nécessité d'avoir un asthme équilibré et contrôlé pour
mener une vie la plus normale possible.
Qu'en est-il chez nous ? A défaut d'étude
scientifique et de statistiques fiables au niveau de la wilaya de Chlef, nous
avons rendu visite à l'un des plus importants hôpitaux, en l'occurrence celui
de Ténès. Ce dernier serait, selon le directeur de l'EPH (Etablissement public
hospitalier) de Ténès, M. Idjer Mustapha, très fréquenté par les asthmatiques
compte tenu de son implantation (à proximité de la mer) et par conséquent
l'humidité qui y règne, principal facteur déclenchant une crise d'asthme. A titre
d'exemple, au cours de l'année 2008 et uniquement au niveau de l'hôpital de
Ténès, 1.675 personnes se sont rendues aux services des urgences pour traiter
leur crise d'asthme. Parmi ce nombre, on dénombre 236 enfants âgés de moins de
15 ans. Quant au premier trimestre, plus de 400 personnes ont été prises en
charge. A ce sujet, il est important de noter que la prise en charge au niveau
des urgences de cet EPH est telle qu'aucun décès n'est à signaler.
Par ailleurs, il faut souligner que
contrairement aux diabétiques, les asthmatiques ne sont pas structurés au sein
d'associations qui devraient leur permettre une meilleure prise en charge de
leurs problèmes. Pire encore, le sujet est tabou et très peu de personnes
parlent de leur maladie, si ce n'était l'état dans lequel se trouve
l'asthmatique durant sa crise. En effet, l'asthmatique se reconnaît
généralement lors de ses crises qui se manifestent par des difficultés à
inspirer mais surtout à expirer l'air contenu dans ses poumons, comme s'il
respirait au travers d'une petite paille. Un sifflement accompagne cette gêne
témoignant d'un rétrécissement des bronches. L'air est empoisonné dans la
poitrine, le thorax bloqué. Cette situation s'accompagne d'une toux irritante.
Bien entendu, cette oppression, ce sifflement ou cette toux du malade sont de
fréquence et d'intensité variables. Les crises peuvent être de courte durée ou
persister plusieurs jours. Dans ce cas, il s'agit alors d'une «attaque
d'asthme», nécessitant une évacuation sanitaire.
Il faut noter que l'asthmatique est
sensible à plusieurs facteurs, dont le contact avec un allergène (acariens,
pollen, animaux), l'inhalation de substances polluantes (fumée, gaz
d'échappement, bombes aérosols), la prise de certains médicaments, l'ingestion
d'un aliment ou enfin le stress. Cependant, selon un phtisiologue exerçant au
niveau du chef-lieu de wilaya, le docteur Bouchahda, «la disponibilité de
traitements extrêmement efficaces sur le marché permet de réduire
considérablement le nombre de décès à condition que l'asthme soit dépisté et
traité rapidement».
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Posté Le : 06/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : BOtsmane
Source : www.lequotidien-oran.com