Pour toutes les malformations congénitales, problèmes respiratoires,
insuffisances cardiaques ou ambiguïtés génitales, tous les parents de
nouveau-nés atteints par ces pathologies étaient obligés de s'adresser à des
cliniques privées, où les tarifs ne sont pas à la portée de toutes les
familles.
Souvent incapables d'amasser la somme exigée, certaines mères assistaient
impuissantes à la mort de leur bébé, car aucune place n'était disponible, même
au centre hospitalo-universitaire dont le service est particulièrement réduit.
De même, pour des raisons d'exiguïté, le centre pédiatrique et
chirurgical du Plateau du Mansourah, créé voilà plus de 20 ans, est aujourd'hui
très loin de répondre à la demande, enregistrant plus de 3.000 cas par an pour
une capacité d'accueil de 30 lits, comme le souligne, M. Brania Hassen, le
directeur de cette structure, chargé de la gestion et de l'organisation de la
nouvelle CCI, autrement dit la clinique de chirurgie infantile.
La nouvelle CCI et ses 92 lits, selon nos interlocuteurs, sera
opérationnelle début juin et son inauguration devrait coïncider avec la fête
mondiale de l'enfant et la quinzaine africaine consacrée au même thème. Ce mois
qui précédera l'ouverture, précise notre interlocuteur, sera consacré aux
ultimes retouches et à aux vérifications des divers branchements de gaz, eau,
électricité, etc.
Bâtie sur un terrain de 4.000 mètres carrés, la nouvelle CCI (dont les
travaux sont aujourd'hui terminés) a vu son chantier (études incluses),
démarrer il y a moins de 18 mois. Cette structure, dont le coût est estimé à 10
milliards de centimes, comprend 4 blocs opératoires, 3 salles de réanimation de
24 lits chacune et, toujours selon M. Brania, un plateau technique haut de
gamme où pas moins de 4 milliards de centimes ont été dégagés pour
l'acquisition d'un scanner. Avec son laboratoire, sa radiographie numérisée, et
son château d'eau qui lui garantit une autonomie de 30 jours, la CCI, toujours
selon son premier responsable, sera en mesure de répondre à la demande de
toutes les wilayas de l'Est et de confirmer son statut de pôle universitaire.
Sur le plan de la prise en charge des patients, ce sont 40 résidents qui seront
constamment sur la brèche. Pourtant tout n'est pas encore parfait et c'est
précisément le personnel paramédical qui, selon notre interlocuteur, semble
poser de sérieux problèmes. En nombre restreint, ce personnel demeure nettement
insuffisant pour couvrir les besoins de la nouvelle CCI du Mansourah. «La prise
en charge des enfants diffère totalement de celle des adultes. En Europe,
conclut notre interlocuteur, la norme est d'un technicien pour huit malades. Ce
qui est loin d'être le cas au niveau de la nouvelle clinique du Mansourah. A ce
titre, il indique qu'une demande de renfort en personnel paramédical a été
adressée à la tutelle».
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Posté Le : 04/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rahmani Aziz
Source : www.lequotidien-oran.com