Charte de l’aménageur

L’expérience d’Oran mise en exergue Les assises de l’architecture tenues à Alger à la fin de la semaine dernière ont permis de faire un éclairage sur l’expérience de la Charte de l’aménageur née et élaborée à Oran en 2002 et dont le boulevard du Millénium devait incarner l’expérience pilote. Selon les intervenants locaux dans le domaine de l’urbanisme ayant pris part à ces assises, le président de la République, M. Abdelazziz Bouteflika s’est montré intéressé par cette nouvelle formule de la gestion de l’espace urbain. Ceci fait que ses concepteurs soient optimistes quant à la l’approbation de la proposition de promouvoir cette charte en texte. En 2003 déjà, les ministres de l’Habitat et de l’Intérieur, en marge d’une visite à Oran, avaient fait état de l’éventualité de produire la charte en texte pour être généralisée au reste des villes. Le principe de la charte de l’aménageur consiste à concéder des grands boulevards à des groupements d’aménagement qui prendront en charge la totalité des aménagements et viabilisation des sites concédés et décident, en concertation avec les pouvoirs publics, de la nature des équipements publics et des investissements privés qui y seront implantés.La nouveauté ou la particularité de cette novelle formule réside dans le fait que l’Etat n’investit rien dans ce type de gestion urbaine et ne paye aucun sou à l’aménageur, ce dernier, pourra amortir son investissement au fur et à mesure des investissements qui seront injectés dans les sites aménagés. Cette formule permet également de concevoir et livrer des boulevards et des cités ainsi que des quartiers et même des villes dont la réalisation est basée sur une cohérence dans le cachet urbain qui sera imprégné aux différents équipements et infrastructures projetées. Elle offre également la possibilité d’une exploitation rationnelle et opportune du foncier. Il faut savoir aussi que beaucoup de cités modernes dans des pays occidentaux et même arabes ont été réalisées conformément à cette méthode à l’exemple de la nouvelle ville «06 Otobre» en Egypte. Par ailleurs, il faut savoir que les orientations du président de la République aux architectes et à l’ensemble des intervenants dans l’acte de bâtir s’inscrivaient dans cette même optique lorsqu’il a affirmé qu’il est «impératif de préciser les conditions de la libération des capacités créatives des intervenants de cet acte et d’esquisser des perspectives concrètes de développement de la qualité de production».