Algérie - A la une

Ces épreuves qui blindent l'Algérie



Le Cnapest a tout tenté, mais en vain...
Le pays fait face à des revendications de deux secteurs sensibles, à un moment où sa trésorerie est mise à mal par une sévère baisse de ses revenus pétroliers.
De la dynamite qui aurait pu faire voler la cohésion sociale en éclats. Les grèves des enseignants, des médecins résidents, la crise financière l'ont certes chahuté sans toutefois l'ébranler. Ces épreuves ont plutôt servi à endurcir l'Algérie. Une réponse à ceux qui s'attendaient à ce qu'elle mette un genou à terre, et à ceux qui ont descendu en flammes les décisions des pouvoirs publics pour traverser sans trop de dégâts cette conjoncture économique difficile porteuse de conséquences nocives sur le plan social. La «recette» pour les éviter s'avère efficace. Repassons-la en revue. Il est incontestable que les mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la loi de finances 2018 pour contenir la redoutable crise financière qui a sévèrement impacté la trésorerie du pays n'ont pas remis en cause la paix sociale. Les directives du chef de l'Etat qui a appelé à garantir la justice sociale et de ne pas recourir à l'endettement extérieur pour préserver la souveraineté financière du pays y sont certainement pour beaucoup. 2018 a été qualifiée d'année de tous les dangers. Celle des défis. Et ils sont nombreux. Il est question notamment de rétablir les équilibres budgétaires, la balance commerciale, réduire la facture des importations, sauvegarder les réserves de changes sans trop déranger les Algériens dans leurs habitudes, leur quotidien. L'enveloppe financière allouée aux transferts sociaux dans le cadre de la loi de finances de 2018, a connu une hausse significative par rapport à celle de 2017 malgré la baisse des revenus pétroliers. La trésorerie du pays a été sévèrement érodée depuis que les cours de l'or noir ont entamé leur descente aux enfers voilà près de quatre années, à la mi-juin 2014 au point d'assécher le fameux Fonds de régulation des recettes qui a constitué un père feu pour son bas de laine qui n'a pas été épargné lui aussi. Il a été amputé de près de 100 milliards de dollars pour se maintenir à la fin de l'année 2017 autour des 97 milliards de dollars. Pas question malgré cette conjoncture économique difficile de renoncer à assurer la justice sociale. Colonne vertébrale de l'action de l'Etat algérien. Non seulement les transferts sociaux ont été maintenus, mais ils ont été revus à la hausse. Une enveloppe budgétaire de 1760 milliards de DA a été allouée aux transferts sociaux durant l'exercice 2018. La décision avait été prise dans le cadre du projet de loi de finances 2018 adopté le 4 octobre 2017 en Conseil des ministres. Un montant en hausse de près de 8% par rapport à l'enveloppe allouée l'an dernier pour cette catégorie de dépenses. Les projets de logements, du secteur de la santé, de l'Education nationale, qui étaient gelés ont été relancés. Les produits de première nécessité (lait, pain, sucre, huiles alimentaires...) continueront à être soutenus tout comme seront accompagnés les faibles revenus, les retraites, les démunis et les handicapés.
Les indicateurs économiques des quatre premiers mois de l'année laissent penser que le «coup» est jouable. Le déficit commercial tend à l'équilibre. Il s'est considérablement réduit. 96% pour les deux premiers mois de l'année. 97 millions de dollars contre 2,33 milliards de dollars pour la même période l'an dernier. Les réserves de changes se sont maintenues à 97 milliards de dollars, l'inflation est maîtrisée. La crise financière n'a pas entraîné de licenciements...L'Algérie tient bon. Le baril qui évolue au-dessus des 72 dollars à Londres a donné le coup de pouce nécessaire. Rassurant. Surtout lorsque l'on voit les ravages provoqués par la baisse des prix du pétrole sur le Venezuela ou l'Arabie saoudite, gros producteur mondial, qui avait accusé un déficit budgétaire de près de 100 milliards de dollars en 2015. L'Algérie réussit dans les mêmes circonstances à réduire le sien. La feuille de route tracée par le président de la République est vraisemblablement une bonne option. Une référence souligne la Banque mondiale. «Nous regardons la mise en oeuvre de cet ambitieux programme avec beaucoup d'attention car beaucoup de pays...peuvent tirer profit de cette expérience», a déclaré Merza Hassan, porte-parole d'une délégation de la BM qui a séjourné, le mois de mai 2017, dans notre pays.
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