Algérie

Certains milieux minent cette relation


Certains milieux minent cette relation
Un gel presque total a marqué les relations entre Alger et Paris sous Nicolas Sarkozy.Les relations de coopération entre Alger et Paris dérangent certains lobbies appartenant aussi bien à la droite, l'extrême droite qu'à la gauche plurielle. Cette relation reste sujette à la pression politique et électoraliste des nostalgiques de l'Algérie française parmi les pieds-noirs, les anciens combattants français ou harkis, etc.La scandaleuse loi sur les effets positifs de la colonisation, l'affaire de l'assassinat des moines de Tibhirine remise sporadiquement au goût du jour par les soutiens politiques et médiatiques de ces milieux, l'affaire des victimes des essais nucléaires, la guerre d'Algérie et les harkis s'invitent régulièrement au débat politique dans l'Hexagone. Cela illustre l'engrenage complexe caractérisant les relations algéro-françaises.Dans ce contexte, les dernières déclarations de Sarkozy à l'égard de l'Algérie s'inscrivent dans la même optique. Un gel presque total a marqué les relations entre Alger et Paris sous Nicolas Sarkozy. Ce dernier est connu dans les relations bilatérales pour ne pas avoir respecté ses engagements vis-à-vis de l'Algérie et d'avoir surtout lancé clairement son refus pour la repentance. Il a toujours cédé à la pression des pieds-noirs dans ses relations avec l'Algérie et favorisé sa proposition sur l'Union méditerranéenne, même si les deux pays ont signé en 2007 sous son ère une convention de partenariat qui organise la coopération dans plusieurs domaines. Ce traité n'a pas pour autant changé la donne politique.Dès l'année suivante (2008) un nouveau motif de crispation: l'arrestation en 2008 à Marseille d'un diplomate algérien dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat en plein Paris en 1987 de l'opposant Ali Mecili a suscité de nouveau la crispation de la relation entre les deux pays. Les pressions exercées par Paris à cette époque pour une révision des accords sur l'immigration et l'inscription de l'Algérie sur la liste des pays à risques ont mis leur grain de sel dans la détérioration de cette relation.Initialement prévue en 2010, la visite du président Bouteflika en France n'aura jamais lieu. Pour certains observateurs, cette question ne relève pas de la droite ou de la gauche, mais réside beaucoup plus dans la nature complexe des concomitances des politiques français avec leurs homologues du Régime en Algérie.Dans tous les cas, la France a toujours besoin de stabiliser ses relations avec l'Algérie et d'y préserver ses intérêts, et réciproquement. Sur le plan sécuritaire, l'Algérie est devenue un allié privilégié et indispensable dans le contexte de dégradation de la situation sécuritaire au Sahel et en Libye. A titre de rappel, Sarkozy a toujours affiché clairement sa préférence pour le Maroc, et dans son dernier livre, il a remis en cause le statut si particulier des immigrés algériens.L'hommage rendu par François Hollande aux victimes de la guerre d'Algérie le 19 mars dernier, date du cessez-le-feu scellé par les accords d'Evian en 1962, a suscité une violente charge de la part de Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains et de la part de la présidente du Front national Marine Le Pen.


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