Algérie

«Certains clubs n'ont pas obtenu les licences de leurs recrues en raison des dettes»



Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Abdelkrim Medouar, a estimé jeudi à Alger, à la veille du démarrage de la saison 2018-2019, que le début du professionnalisme en Algérie était «tordu» et l'idée de revoir certains volets est devenue une «nécessité impérative afin d'éviter un avenir incertain».«Franchement, comme je l'avais déclaré auparavant, le début du professionnalisme en Algérie était tordu, nous devons revoir certains volets, vu qu'il connaît actuellement une régression terrible. Sachez que les choses tournent mal en ce moment, car les dettes des clubs s'accumulent davantage», a alerté l'invité du forum de l'Organisation nationale des journalistes sportifs algériens, organisé au centre de presse du complexe olympique Mohamed-Boudiaf. Medouar estime que «le professionnalisme ne sera viable qu'avec l'existence du soutien financier et des sponsors. Dans le cas contraire, il sera confronté à de multiples problèmes qui influent de manière négative sur le bon déroulement du championnat».
«Nous avons besoin d'une commission mixte chargée de revoir le dossier du professionnalisme. Et j'affirme que la Fifa n'avait aucune relation avec l'instauration du professionnalisme en Algérie. Certains continuent de croire que si nous n'avions pas adopté le professionnalisme en 2010, nous n'aurions jamais disputé la Ligue des champions d'Afrique ou la Coupe de la Confédération. Ce sont des choses erronées. Les pays voisins prennent part jusqu'à ce jour à ces compétitions avec des clubs amateurs et sans sociétés sportives par actions», a encore souligné Medouar.
Et de conclure : «En 2007 et 2008, les clubs algériens avaient-ils des sociétés' Elles avaient seulement des contrats professionnels. Je voudrais préciser une chose : pour prendra part à une compétition internationale, il fallait disposer seulement d'un contrat professionnel».
«Nous allons proposer au BF la relance de la Coupe de la Ligue»
Plus loin, le conférencier évoque l'idée de relancer la Coupe de la Ligue. «J'avais déclaré auparavant que la LFP songeait à la relance de la Coupe de la Ligue pour la saison 2019-2020 à travers la présentation d'un dossier à la FAF», at-il-déclaré. Le premier responsable de la LFP estime que la Coupe de la Ligue, programmée en début de saison, aiderait «grandement» les clubs à bien préparer le championnat national et la coupe d'Algérie, comme elle donnerait également un «plus» au football algérien. L'ancien porte-parole de l'ASO Chlef a ajouté que «le dossier de la Coupe de la Ligue n'est qu'une proposition avant son étude. Nous allons essayer de mettre quatre ou cinq équipes par poule, une sorte de préparation pour la nouvelle saison. Toutefois, cette compétition n'est possible qu'à la seule condition d'avoir des sponsors susceptibles de prendre en charge et la compétition et les clubs participants». Selon le président de l'instance du football professionnel, «le temps est suffisant pour faire aboutir ce projet avant l'entame de la saison 2019-2020».
«Certains clubs n'ont pas obtenu les licences de leurs recrues en raison des dettes»
Abdelkrim Medouar a affirmé que des clubs des Ligues 1 et 2 n'ont pas obtenu les licences de leurs recrues en raison des dettes cumulées au niveau de la Chambre de résolution des litiges (CRL) qui dépassent les dix millions de dinars (un milliard de centimes). «Certains clubs sont dans l'obligation de diminuer le montant de leurs dettes en dessous d'un milliard de centimes afin de pouvoir bénéficier des services de leurs nouvelles recrues», a indiqué le président de la LFP. «Certains clubs dont le CR Belouizdad, l'USM Harrach, l'US Biskra, l'USM Blida, le RC Kouba et le MO Béjaïa sont confrontés à un problème de communication, alors que d'autres ont fait de louables efforts pour régulariser la situation de leurs joueurs, sauf le CRB qui a présenté des dossiers incomplets sans l'accord des joueurs concernés», a-t-il dit.
«D'ailleurs, les dettes du club belouizdadi ont atteint au 31 mai 2018 la somme de 49 millions de DA (4,9 milliards de centimes), avant qu'elles n'atteignent 12 milliards de centimes à la fin de juillet 2018», a ajouté le premier responsable du football professionnel qui a cité l'exemple de l'USM Harrach et de l'US Biskra qui «ont tout fait» pour régulariser leur situation financière malgré le montant énorme de leurs dettes. «Je cite le cas de l'USMH qui a présenté aujourd'hui son dossier que nous allons étudier attentivement avant de prendre une décision finale. Pour le cas du RCK, il n'y a aucun élément nouveau. Le président du club m'a affirmé qu'il est en passe de faire tout son possible pour apurer cette situation», a encore souligné Medouar.
Par ailleurs, le président de la LFP a affirmé que «d'autres clubs ont régularisé leur situation vis-à-vis de la CRL et ont pu obtenir leurs nouvelles licences à l'instar du CS Constantine, de l'USM Bel-Abbès et de l'ES Sétif à qui nous avons remis légalement les licences de leurs nouveaux joueurs, alors que d'autres clubs dont le MC Oran, m'ont contacté hier pour me dire que leur situation va être régularisée ce jeudi».
Le président de la LFP a insisté sur le fait que «son instance appliquera avec fermeté les règlements en vigueur, afin d'apporter les correctifs nécessaires au football algérien».»Nous sommes là pour améliorer les rouages du football national, en mettant sur le même pied d'égalité tous les clubs, grands et +petits+. Nous mettrons tout en oeuvre pour appliquer scrupuleusement les textes. Personnellement, je suis à la tête de la LFP pour exécuter les directives du Bureau fédéral», a-t-il conclu.
La commission d'homologation des stades poursuit son travail d'inspection
La Commission d'homologation des stades de football poursuit son travail d'inspection en vue de la saison sportive 2018-2019 dont le coup d'envoi a été donné hier vendredi, a indiqué Abdelkrim Medouar. Le président de la LFP a annoncé «que plusieurs stades ont été officiellement homologués par la commission pour permettre aux clubs de Ligues 1 et 2 de recevoir sur leur terrain, en attendant la programmation d'autres visites dans les jours à venir.» A titre d'exmple, «la commission d'homologation a programmé ce jeudi une visite au stade de Tizi-Ouzou qui connaît une opération de revêtement de sa pelouse ainsi que les stades de Mostaganem, de Boussaâda et de Bouakeul d'Oran qui seront également concernés par une visite ces jours-ci», a précisé Medouar.
«Le stade de Mostaganem a coûté très cher aux pouvoirs publics mais en fin de compte on trouve des défaillances au niveau de l'éclairage et des vestiaires, ce qui complique à l'équipe locale de recevoir ses hôtes sur son terrain. La commission visitera dimanche le stade de Tadjenanent qui connaît également des problèmes au niveau de l'éclairage ainsi que le stade du 20 août à Béchar (revêtement de la pelouse)», a-t-il dit. Le président de la LFP a réaffirmé une nouvelle fois que «l'AS Ain M'lila ne recevra pas le premier match sur son terrain suite aux réserves formulées par la commission d'homologations lors des deux précédentes visites, en attendant de programmer une autre visite prochainement.»
Par ailleurs, le premier responsable de la gestion du football professionnel s'est dit «très surpris» par la déclaration du président de l'Assemblée communale de Mohammadia confirmant l'impossibilité de l'USM Harrach à recevoir sur son terrain. «L'USM Harrach a déposé un dossier ordinaire signé par le maire de Mohammadia confirmant la possibilité de l'équipe à recevoir sur son stade, mais je suis surpris par une lettre envoyée hier soir (mercredi) par le maire annonçant l'incapacité de l'USMH à recevoir à cause de quelque problèmes à l'extérieur du stade. La commission d'homologation des stades a présenté un rapport positif concernant le stade de Mohammedia. Les problèmes qui se trouvent en dehors du stade ne peuvent en aucun cas nuire au déroulement de la rencontre», a dit Medouar. Et de conclure : «la décision du maire de Mohammadia complique davantage la position de l'USMH à la veille du début de la compétition».



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