Algérie

Célébration du 1er Novembre Le FFS charge le pouvoir


Le FFS n'a pas raté l'occasion du 1er novembre, date fort symbolique, dont il a célébré hier le 57e anniversaire, pour décocher des flèches contre un pouvoir accusé d'avoir 'dévié le processus révolutionnaire'. Le message de novembre est à construire, soutient le plus vieux parti d'opposition. 'On a libéré le sol, mais pas l'algérien', a affirmé, hier, un membre du conseil national lors d'un meeting organisé au centre culturel de Chéraga. Face à plusieurs militants venus pour la circonstance, plusieurs membres de la direction du parti ainsi que des élus et des responsables locaux ont, tour à tour, fustigé le pouvoir algérien, accusé de tous les maux. 'Le pouvoir a monopolisé la mémoire. Il se nourrit de l'extrémisme et l'extrémisme se nourrit de lui', soutient un responsable de la fédération de Mascara. Responsable de la fédération de Ghardaïa, Baba Ahmed, lui, s'est longuement étalé sur les man'uvres et les recettes mises en branle par le pouvoir pour diviser le peuple algérien. 'L'islam a été utilisé pour diviser. La langue et l'identité ont été également utilisées pour diviser', a-t-il dit en égrenant les harcèlements dont le parti a été victime, notamment dans l'épisode des évènements de Berriane, ou encore d'une mosquée à Ghardaïa.
'Le pouvoir ne veut pas que le FFS élargisse sa base au sud. En 2004, 42 de nos militants ont été emprisonnés', a rappelé Baba Ahmed. Sujet de l'heure, la représentation des femmes au sein des assemblées élues a été évoquée par Mahiou Nora, membre du conseil national du parti. Selon elle, 'le régime veut donner des leçons aux autres alors qu'il ne les applique pas sur lui-même'. 'Combien y a-t-il de ministres femmes, de chefs de daïra '' s'interroge-t-elle. 'Au FFS, on a été des précurseurs sur la question. Nous n'avons de leçons à recevoir de personne', a-t-elle dit, avant d'observer cependant que 's'ils appliquent le taux de 30%, même le FLN aura des difficultés à rassembler le nombre de femmes requis'. Quant à un élu de la wilaya d'Alger, il a déploré l'absence de développement à Chéraga, en dépit des ressources dont elle dispose. À toutes ces charges, la salle répondait à l'unisson par : 'ya si El-Hocine, mazalna mouaâriddhine (nous demeurons opposants)'.
Karim K.


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