Algérie

Ce professionnalisme que l'on a tant négligé !


L'affaire du CR Belouizdad : la parole est à la rue car le Bureau n'a pas jugé utile de prendre des mesures. La marmite menace donc d'exploser avec ses ingrédients qui bouillonnaient durant quelques années déjà. Qui détient les clés du sauvetage 'Non seulement chez le CRB, mais aussi chez d'autres clubs comme le RC Kouba qui serait près à mettre la clé sous le paillasson. Le traitement est différant, mais le mal qui affecte le professionnalisme, celui-là qui menace le championnat, est identique. Tant pis, disent les professionnels. Cette situation devait éclater un jour et elle ne pouvait que faire très mal au championnat national de football. Personne ne prenant au sérieux les menaces de la Ligue. «La dernière ne pouvant jouer au mauvais jeu de la précédente. Celle-là même que personne, ou presque, ne prenait au sérieux tant qu'il était démontré que les présidents de clubs étaient les amis de l'ancienne sphère. Aujourd'hui, cette politique se fait ressentir sur la planète foot.
Les clubs commencent à tousser et à se prendre une fièvre. Alors, personnellement, je dis, bravo pour le président Medouar, qui refuse de céder aux fausses promesses.» On ne met pas la viande fraîche après la cuisson. La promesse d'hier faite par les ?Belcourtois? de régulariser la situation, ne suffirait pas à reconstruire et à consolider l'avenir du club si celle-ci n'est pas soutenue et protégée, et ce avant de s'orienter vers une nouvelle ère de gestion ' Parce qu'elle sera également la seule promesse qui sauvera non seulement ce club, mais aussi ceux qui connaissent, et donc pataugent encore dans la même...boue.
Tout le monde sait que l'argent du sport à cinq sources principales : les droits de télévision, la publicité, le sponsoring, le merchandising et les recettes des stades. La taille du club détermine sa capacité à drainer ces ressources, et c'est naturellement l'environnement économique qui décide de l'essentiel de sa surface financière. Dès que l'ambition du sportif dépasse la taille de son club, c'est toujours l'argent qui, en filigrane, décidera de tout. Rares sont les exemples qui échappent à cette règle. Avec l'instauration du huis clos. Conséquence immédiate : les recettes directes des clubs ont disparu, plongeant la majorité dans une crise financière sans précédent. «Les déficits ont même créé des rapports conflictuels entre les joueurs et leurs employeurs pour défaut de règlement de salaires.»
Côté FAF, il serait intelligent de se poser la question, en l'occurrence savoir ce qui est en train de se faire pour veiller à ce que l'intégrité de la compétition à travers une disposition particulière pour les clubs endettés, en faillite, de s'aligner au départ du championnat ' Ne serait-il pas judicieux, qu'avant la première marche de la saison, que les équipes présentent leurs bilans pour bénéficier du visa d'accès à la saison ' Ce qui vient de se passer est une parfaite leçon, voire un avertissement à tous les clubs qui aspirent à entrer dans le monde du professionnalisme. Le football national a longtemps navigué dans des eaux troubles. 2018 mériterait d'être l'année du respect des textes.
«La participation d'un club à une compétition réservée aux équipes professionnelles doit obligatoirement être soumise à l'obtention préalable d'une licence professionnelle qui est conditionnée par l'accomplissement de nombreux critères». Le football professionnel est tellement négligé qu'il n'a jamais été doté d'un organisme qui veillera sur la comptabilité des clubs. Une manière d'être à l'écoute du climat financer dans lequel se baigne le club. Afin d'intégrer le club dans un programme de formation des gestionnaires, cela protégerait des erreurs de gestion qui porteraient préjudices à la vie du club. Un expert du football écrivait récemment : «La bonne gestion du sport requiert une qualification, une expérience managériale et un engagement sans faille et dans la durée.
Or, l'instabilité des dirigeants est un handicap majeur d'autant que souvent les sortants n'agissent pas dans le sens d'une politique à long terme, d'où des conflits récurrents lors des passations». Mais il faut relever que l'argent n'a pas toujours rendu le meilleur service au sport quand certains dirigeants avaient, il y a quinze ou vingt ans, injecté beaucoup de liquidités sans se soucier de l'inflation créée, et de la nouvelle configuration dans les rapports entre joueurs et clubs.
Les conséquences sont aujourd'hui flagrantes et le plus difficile consiste à trouver des dirigeants de qualité, rayonnants et motivés. Et surtout conscients de l'impact à moyen et long termes de leur gestion? N'est-il pas dit que «le devenir du football professionnel ne fait pas partie du programme d'action de la FAF et de la Ligue». Le dossier reste ouvert.


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